lundi 28 novembre 2011

Nowhere.

Où en étais-je déja ?
Fin novembre, le mois le plus long laisse encore des traces. Je m’isole, je m’isole, je me noie un peu aussi, et je m’auto-censure beaucoup, constamment.
C’est con aussi, quand la vie refuse de marcher comme je veux, et que je me retrouve à pleurer en dedans, parce que je sais, je sais, ça n’intéresse personne, mes dramelets quotidiens.
Surtout pas chéri, qui vit dans son monde à lui.
Surtout pas les copines, qui ont d’autres chats à fouetter, avec une saison de bébés qui mûrit rapidement.
Alors je m’isole, pour ne pas déranger, pour observer la vie des autres, et la mienne.
Reconversion ratée, fellowship ratée, fécondité ratée, maison ratée, ces 6 derniers mois, tous mes projets me renvoient la même réponse: NON.
Au moins les manips du moment marchent, alors je m’y accroche, 12 heures par jour, parce qu’il semblerait que je ne sache rien faire d’autre. Je me retrouve à pleurer quand un gel migre de travers, à hurler à la mort quand un des thésards finit les tampons sans les remplacer, et à mettre des coups de pieds aux portes quand mes clones disparaissent comme des cons, parce que je les ai mis à la poubelle en faisant du ménage dans le congélo. Bref, mon comportement est non seulement hystérique mais ridicule - mais que faire ? Faire face aux vraies déceptions ? Faire face aux vraies peines ?
Non, c’est bien plus simple d’accuser le labo, chéri, la vie sans prozac, le manque de vacances, novembre.

Où en étais-je déjà ?