lundi 29 mai 2006

Tout dort et je veille.

I had never thought that waiting all day long could be so exhausting and nerve racking. But i'm learning, and fast. It's all a bit surrealistic though, typing those words from my gran's laptop, while her sofa-bed awaits me after a day that seemed so long that i can't believe i've only been here 3 days. My great-aunt is moving in her bed in the room next door, and i know she won't sleep before long, before her pills knock her down, because being tired isn't always enough to find a way to sleep.
It's somehow weird how you get used to that routine of going to the hospital twice a day, trying to enjoy and support at the same time, never knowing how she's going to be, whether she's going to be with us or not, how long she's going to be there, whether she'll ever improve or not. But i don't cope so well with the mood swings, with not knowing what to do or how to be helpful, with being there with my useless hands, trying to understand how i fit in this moment and why it is that i feel so inadequate, and at the same time so indispensable, because it would have been far too tough for one of us to be on her own right now.
It's hard to think that no matter what, i'll eventually have to go away, to come home to the lab at the latest next monday, because life doesn't just stop because your granny is at the end of the road.
And i can't bring myself to face the fact that after having abandoned my dad's mum, i may have to abandon my mum's mum too.
En direct de Montreuil et pas du tout au labo, c'était kiara @ tard, puisqu'il fait noir.

vendredi 26 mai 2006

Fast post drop desk.

4 allers-retours Edimbourg-Paris en moins de 2 mois... j'ai l'impression de mieux dormir dans l'ERJ-145 que dans mon lit. Surtout à la rangée 12 avec plein de place pour les jambes. Surtout après avoir avalé un veggie breakfast à £5, parce que je n'ai que ça à faire, jeter mes sous par les fenêtres, au lieu d'investir dans le programme frequent flyer de British Airways (even if «the British Airways Executive Club isn't just another frequent flyer programme», yes, i know). Et non je ne vole plus français depuis qu'Air France est encore plus cher, même si chez eux le petit-déj est gratuit, mais entre la peste et le choléra j'ai donc choisi d'être fidèle à mon porte-monnaie.
Parce qu'avec la loi des séries ou celle de Murphy qui s'abat sur mes épaules ces temps-ci, je ne sais vraiment pas ce que l'avenir me réserve, si ce n'est que j'atterris demain matin à 10h.
Et je m'en fous un peu, aussi.
D’ailleurs je veux bien en faire plein, des allers-retours Edimbourg-Paris, si ça signifie que j’aurai encore la chance de papoter pendant de longues heures avec Mamy.
Mais rien n'est moins sur.
Alors, indéniablement, c’est nettement plus facile de râler que de pleurer.
En tout cas j'y arrive mieux.

jeudi 18 mai 2006

Notre prison est un royaume.

J'ai fouillé partout, dans tous les sacs, dans tous les tiroirs, sous mon lit, au labo, et rien.
Il n'est nulle part.
Alors une seule conclusion s'impose: j'ai du oublier mon bouquin dans l'avion. Place 7F. Nice - Edimbourg. Lundi soir.
Je n'arrivais plus à me concentrer, alors je l'ai posé dans le filet là devant, et j'ai tourné la tête pour regarder les orages par la fenêtre. C'était joli. Un peu triste. Mais de toute façon j'étais triste. Un peu comme mon bouquin aussi.
C'était juste un livre de poche usé, alors je suppose que ce n'est pas une très grosse perte. J'espère juste qu'il ne finira pas à la poubelle, ça me ferait mal au coeur, même si je sais que c'est un peu débile cette manie d'imaginer que les objets ont une vie ou des sentiments.
Je l'avais piqué dans le garage de papa l'autre jour, ce bouquin. Enfin piqué, après tout c'est mon argent de poche qui avait servi à l'acheter, en son temps. Après avoir emménagé à Grenoble, j'avais racheté tous "mes livres", ceux qui ne me quittent jamais, ceux qui me suivent encore, mais j'avais oublié celui-ci.
Et pourtant, s'il y en a un qui a marqué mon adolescence...
Alors je voulais le relire. Le garder. Lui faire une place sur mon étagère près de Jacques le fataliste et de Cyrano de Bergerac. Pour pouvoir le retrouver de temps à autre.
Mais je perds tout en ce moment.
C'est con.

mercredi 17 mai 2006

Mamie, 1907-2006

Bizarrement, et même en fouillant dans mes souvenirs, je ne crois pas avoir jamais entendu mon père prononcer le mot «maman». «Ta mère», et sur un ton qui n’admettait aucune réponse, oui, mais «maman», jamais. Ce mot a de toute façon toujours été tabou chez nous.
Il y a quelques années et pour la première fois, j’ai entendu sa souffrance, quand en revenant d’une visite chez mamie, papa m’a dit dans le téléphone «elle m’a appelé monsieur». Un sanglot étouffé, une voix légèrement plus aiguë, et déjà il se refermait, et me ressortait son couplet favori sur la vieillesse dans laquelle on saute toujours à pieds joints et très tôt, trop tôt, ma pauvre petite crotte, tu verras, que veux-tu.
Alors, ce soir, à l’entendre dire «dans l’hôpital où maman est morte», j’ai compris ce que je savais déjà, que mon père est finalement un être humain.
Du jour où nous avons emménagé à Paris, mamie est venue chaque week-end, chaque dimanche pour être précise. Avec chaque semaine un gâteau au chocolat dans son cabas, et une pile de repassage qui l’attendait à la maison. Après déjeuner, alors qu’on rangeait les mazagrans et que l’un lavait la vaisselle pendant que l’autre l’essuyait, selon les tractations frère-sœur du jour, papa finissait de fumer son cigarillo, et mamie installait le grand morceau de tissu jaune sur lequel elle repassait devant Jacques Martin. Souvent au lieu de faire mes devoirs, à l’heure de l’école des fans, je venais papoter avec elle, lui racontant l’école et les copines, en lisant les triplés de la semaine dans le Figaro Madame. Je suppose que quand je réintégrais ma chambre et mes leçons de la semaine, mon frangin prenait le relais, et parlait politique, puisque Jacques Chirac était alors leur idole commune. Vers 7h, l’un de nous la raccompagnait au métro, une bise devant les tourniquets, station Louis Blanc.
Au fil des années, le rituel avait évolué, et il fallait venir la chercher puis la raccompagner tout au long de la ligne 7, parce qu’à passé 85 ans, c’était long et fatigant, le chemin depuis la place d’Italie. Vers la fin, papa y allait en voiture, mamie n’arrivait plus à compter ses sous chez Champion, alors prendre le métro, ça aurait été inconscient. Mais toujours ce grand morceau de tissu jaune, et la pile sur le coté, chemises, jeans, t-shirts, même les chaussettes passaient sous son fer. Et toujours ce même gâteau au chocolat, dont on finissait par jeter les restes le samedi suivant, à force de ne plus pouvoir le manger.
Mamie m’a appris à cuire un steak, avec du beurre, parce que l’huile d’olive c’était pour quand tu étais marseillaise ma grande, sans oublier de saupoudrer d’une tonne et demi de persil, elle m’a appris la sauce salade, les chaussettes à repriser, la discipline, le dévouement, la fidélité. Le jour où j’ai refusé les serre-têtes et les chaussures vernies, elle a accepté mes jeans et mes baskets, non sans regretter le temps où «tu étais si mignonne». Elle a même gardé mes secrets, même celui de ma haute trahison, mes retrouvailles avec ma mère. Elle a écouté, sans hésiter à donner son avis qui me faisait râler à coup sur, mais tant pis, parce que les disputes ne duraient finalement jamais trop longtemps.
Le dimanche, elle nous appartenait complètement, elle était chez elle dans notre salle à manger.
Parfois le mercredi je m’installais dans son domaine, on déjeunait dans la cuisine du 24ème étage de la tour Jade, avec Rimsky qui aboyait pendant des heures et sans discontinuer. On allait faire un tour «sur la dalle», après manger, pour faire taire le chien, et on finissait dans le centre commercial en bas, ce centre commercial que je n’ai pas reconnu il y a quelques mois en me promenant sur la place d’Italie, même si Champion est encore là. Et puis Rimsky-le-caniche est mort, et puis je ne sais plus.
Et surtout un jour, je suis partie avec mes 2 valises dans un TGV pour Grenoble. Je ne me souviens pas de nos au revoirs, je ne me souviens même pas s’il y en a eu, je ne me souviens pas l’avoir appelée, ni l’avoir prévenue. J’ai un vague souvenir d’une visite chez elle, après plusieurs mois, ou plusieurs années ? Le cousin Pierrot était là, ce garçon avec qui je n’ai jamais réussi à avoir de connexion, malgré cet amour qui nous unissait, celui de mamie pour ses 3 petits-enfants chéris, puisque les 3 autres, ceux de son fils aîné, étaient perdus à jamais dans les affres des fâcheries familiales. Mamie avait l’air vieillie, fatiguée, un peu absente, Michel devenait Pierrot, Marie-Thérèse Eve-M*arie, Emmanuel Michel, tout se mélangeait déjà. Mais les vieux se trompent toujours dans les noms, alors ça ne surprend plus.
C’était la dernière fois, et c’était il y a peut-être 10 ans.
Je n’y suis jamais retourné, et puis j’étais loin, et puis ma vie avait changé, et ma famille aussi, parce que la rébellion post-adolescente ne rend pas plus lucide ni plus intelligente, malgré ce qu’on s’imagine.
Et puis soudainement c’était trop tard, «elle m’a appelé monsieur», alors à quoi bon.
J’ai honte d’avoir oublié pendant tant d’années, et de l’avoir abandonnée, complètement, et sans même une once de remords.
Et je porterai cette honte pour toujours à présent.
Dimanche matin, ou samedi dans la nuit, je ne sais même pas, mamie est morte.
99 ans, c’était prévisible, c’était prévu, ce n’était pas une surprise, ce n’était même pas un choc. J’ai quand même visité Monaco et l’Italie, ce dimanche, j’ai quand même joué avec Robinson, j’ai quand même rigolé avec les copains, j’ai quand même râlé contre cette chaleur insoutenable sur le bitume niçois, j’ai quand même dégusté une gelato pas loin de la plage, j’ai quand même continué à vivre. J’ai malgré tout eu besoin de me raccrocher aux branches, et d’entendre la voix de Mamy Janette ou d’Armande, juste pour vérifier, juste pour m’assurer que la famille retrouvée n’allait pas disparaître dans la même vague que la famille abandonnée.
Mais dans l’avion qui me ramenait vers l’Ecosse dans la nuit, je me suis soudainement noyée dans ma solitude.
Lundi prochain, je serai devant une boite en bois, au milieu de 3 frères et sœurs qui ont déjà entamé la guerre de succession, dans cette même église de l’île d’Oléron où un jour j’ai été baptisée, il y a bientôt 29 ans, où un jour papi est parti, il y a bientôt 25 ans.
Je resterai à coté de papa, qui sera certainement odieux pour ne pas montrer qu’il est effondré, et qui fusillera sa petite sœur, ma marraine, d’un regard mauvais, parce que canaliser sa rage en s’inventant des ennemis a toujours été sa technique de survie.
Mais c’est ma place, et cette fois-ci je ne l’abandonnerai pas, parce que mamie et papa ne m’ont jamais abandonnée, et aussi tout à fait égoïstement, parce que c’est ma seule façon de ne pas être complètement seule au monde aujourd’hui.

jeudi 11 mai 2006

Aréoport de Nice, 5 minutes d'arrêt. (à peu près)

Il y a presque 3 heures d'avion entre Edimbourg et Nice. Presque, pas complètement, mais j'aime bien exagérer, alors je passe mon temps à me dire que j'habite quand même à l'autre bout du monde puisque putain bordel IL Y A 3 HEURES D'AVION ENTRE EDIMBOURG ET NICE !! (Oui, oh, 2h30, c'est pareil !).
Toujours est il que pour occuper ces presque 3 heures (enfin 2 fois 3 heures, parce que bon je vais pas y rester non plus), j'hésite entre piocher quelques belles publis dans le casier "à lire d'urgence" ou passer chez le marchand de journaux acheter mon chat! de la semaine (et take a break aussi, comme 3 heures c'est LONG)
Parce que le problème avec les WE de presque 4 jours (3 jours et demi, oui, oh, c'est fini cette obsession du détail là?), c'est qu'ils me laissent avec l'impression coupable d'être une mauvaise élève en pleine école buissonnière. Et pourtant quand j'avais 14 ans, ça ne me posait absolument aucun cas de conscience de passer mes journées au café du coin. Comme quoi c'est vrai, on devient con en vieillissant.
Bref, toujours est-il que 3 heures c'est quand même vachement moins long que 3 mois, qui est (approximativement) le temps qu'il m'aura fallu attendre pour enfin aller rencontrer ce charmant jeune homme, parce que c'est bien connu, l'hiver, le kilt n'est pas de mise sur la promenade des anglais, enfin d'après les compagnies aériennes locales.
Mais d'accord, malgré la pleine lune, je vais arrêter de râler et apprécier ma chance, puisque Nice c'est toujours plus près que Winnipeg, et surtout 3 mois BEAUCOUP moins long que bientôt 2 ans.
Est-ce qu'on va au moins réussir à se reconnaître dans l'aéroport ?
(Et SURTOUT est-ce qu'on pourra aller manger une glace ??)

mercredi 10 mai 2006

Paiement après résultats (garantis).

C'est officiel, c'est l'été, et depuis 10 jours il ne pleut plus du tout, enfin à part le WE quand on a décidé d'aller au zoo, mais en même temps la vie serait trop simple si les dimanches étaient ensoleillés.
Enfin toujours est il qu'aujourd'hui mon pantalon découvre mes chevilles, non pas que j'aie grandi pendant la nuit, mais j'ai été faire les fonds de tiroir pour repêcher LE pantalon d'été dans lequel je rentre encore.
Enfin bref.
Avec l'été revient le temps des glaces.
Les glaces assis dans l'herbe dans le jardin du labo, parce que oui, on a un joli jardin avec une table de pique-nique et un gros sapin. Et qu'au lieu de s'entasser dans notre petite cuisine autour d'un peu d'eau chaude, on est mieux dehors sous le soleil - ou à l'ombre du sapin pour les rouquins ou les phobiques des UV.
Sauf que depuis la réunion semi marathon de lundi qui a servi à clarifier les 2-3 points certainement encore obscurs après la réunion marathon du vendredi précédent (enfin je suppose ?? Ou alors chef est d'humeur bavarde et s'emmerde toute seule dans son bureau ??), je n'ai ni le temps ni le temps d'aller m'asseoir pour planter ma langue dans un Cornetto.
Eté ou pas été, "to submit to Nature or Science in October", dans la vie il faut savoir c'qu'on veut, il parait.
Et puis j'ai jamais réellement aimé les glaces de toute façon.
Mais bon, j'attends encore et plus ou moins patiemment la tuile qui ne manquera pas de me tomber sur le coin de la gueule d'ici peu, comme par exemple d'ici demain, comme à faire des manips qui risquent d'ôter toutes mes illusions, je tends le bâton aussi, c'est sur. En attendant, pendant que les copines se récupèrent un lectureship ET un 5 years fellowship à la fois, il semblerait bien que d'autres reclonent MDR1 comme des cons, comme quoi y'a pas de justice en ce bas monde. Heureusement que j'avais arrêté de m'échiner sur ce projet secondaire à la con, mais quand même.
Y aurait-il dans l'assistance un marabout qui pourrait me refiler un petit peu de chance-au-travail ? Prières, cierges, gris-gris et remerciements dans un Cell paper sont acceptés. Merci. (Mais pas les sacrifices humains hein, ça ira, je préfère encore porter ma croix toute seule).

dimanche 7 mai 2006

Just the two of us.

-So you see, the blind cave fishes always live in the dark, so they don’t need to have eyes… and look at them ! You see, they don’t have any !!
-No, they don’t have any…
-Yes, that’s just as if Eve and Ebe put their hands on their eyes, let’s try… we can’t see anything, but we can still hear, smell and feel the people around us !
-Like that ?
-Yes, like that !
-Look, I can feel you !!! [Big hug followed by a big laugh] Eve, do the cafish AGAIN!!


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-Look, look, I do the shark !
-But Ebe, all your yoghurt is falling, you needed to do the shark to eat your chips, but not for your dessert !
-I'm a BIG SHARK !!
-A big shark that's covered me in yoghurt, too right !
-A BIG SEAL then !
- ??

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[looking at dolphin-shaped name badges in the shop]
-I want that.
-But they don't have your name on those dolphins...
-But I want that one.
-You want James the dolphin ?
-Yes, and that one.
-You want Jenny the dolphin too ?
-Yes, I want James and Jenny the boffins !

Mets de l'huile

Quand je me suis réveillée à l'aube dans une chambre rangée mais pas encore aspirée, et alors que le ménage intégral me rappelait que pour être à 11 heures tapantes chez chef pour ramasser les gamins faudrait peut-être arrêter de traînasser là, j'ai eu un gros coup de flemme, du genre cheveux en vrac enfouis dans l'oreiller qui sent bon, l'avantage d'avoir changé les draps un peu après minuit, au cours de la séance de rangement la plus longue de l'histoire des séances de rangements, et pas seulement parce que le vin rouge ça n'aide pas à tenir droit, mais bon 30 ans ça se fête, surtout quand c'est pas les siens.
Alors j'ai appuyé sur le bouton de mon téléphone pour qu'il se taise et me laisse dormir.
5 minutes plus tard, prise de remords, j'étais levée.
Putain de sens du devoir.
3 heures plus tard, le sac de l'aspirateur était plein, la vaisselle torchée, la lessive pendue, les poubelles descendues, les sols aromatisés au citron, et même les chiottes étincelants, et dieu sait que c'est pourtant pas mon truc préféré, les chiottes (d'autant que LE gant mappa jaune qui sert à la tache ingrate est trop petit pour moi, et que depuis 1 an que je râle, j'oublie néanmoins systématiquement de ramener une boite de gants du labo, et je me retrouve à essayer d'enfourner ma main d'ogre dans un gant de fillette en maudissant le gars qui n'a toujours pas inventé les chiottes auto-nettoyants, à défaut de convaincre Fiona de s'offrir une femme de ménage, ou d'avoir des grosses paluches).
Mais bon, j'étais à l'heure, et même lavée, ce qui m'a posé une fois de plus le sempiternel dilemme des jours de ménage. Parce que prendre sa douche dans une salle de bains étincelante, c'est un peu con, puisque tout à coup elle perd instantanément de son éclat si cher en huile de coude, mais prendre sa douche AVANT de nettoyer la salle de bain, ça voudrait dire ne pas se laver APRÈS avoir nettoyé les chiottes, ce qui n'est même pas concevable, rapport au gant mappa qui a un petit trou à l'annulaire.
Ouais, je sais, c'est dégueu.
Bref, autrement dit, et outre le fait que le ménage ça me complique ostensiblement substantiellement la vie, à 10h55, j'étais quasiment à l'heure, enfin presque, mais j'avais de toute façon abandonné l'idée folle de vérifier le niveau d'huile avant de partir, puisque l'ouverture du capot d'une 306 s'est avéré relever de l'énigme encore irrésolue, et pourtant j'ai eu dans ma jeunesse une 205 dont le moteur avait l'habitude de prendre l'air, mais là, vraiment, mystère.
Enfin bref, tout ça pour dire que décidément, Glamour avait VRAIMENT raison: je suis une fille super bien organisée. Et peut-être bien en marche vers un week-end victorieux où tous les objectifs auront été atteints.
Sauf l'huile, quoi.
Au lieu de Glamour, je devrais peut-être demander à ma cousine chérie de m'acheter l'auto-journal la prochaine fois finalement...

samedi 6 mai 2006

Organizer

Avant que la semaine ne recommence, je dois:
- finir faire mes preps d'ADNg
- nettoyer l'appartement de fond en comble avant que Fiona ne rentre de ses vacances en Nouvelle Ecosse (demain, mais à quelle heure ??)
- passer une journée au zoo avec mes gamins préférés
- fêter les 30 ans de ma collègue de travail qui s'y colle 5 mois avant moi (mais une alliance au doigt, elle)
- récolter tout ce qui traine sur ces vieilles plantes pleines de thrips. Et préparer la quarantaine et les sauts sceaux sots bassines d'eau de javel
- ranger ma chambre. Et défaire ma valise qui traine encore sous une pile de vêtements
- commander quelques SALK lines
- vérifier le niveau d'huile de la 306 rouge
- arrêter de trainer devant canal+ en me demandant s'il est vraiment dépressif, Enrico Macias
- préparer le programme de la semaine, lire le rapport de mon esclave, essayer de me souvenir d'une ou deux des 50 millions de manips prévues après la réunion informelle mais néanmoins marathon de vendredi dernier (hier, donc).
Je sais pas si je trouverai assez de temps, étant donné qu'on est déjà samedi soir. Mais d'après Glamour, je suis une fille vachement bien organisée et au fait de ses priorités.
Alors ça devrait aller, je suppose.

mercredi 3 mai 2006

Jetlag

Bizarrement, la vie ne s'est pas arrêtée pendant mon absence, comme si je n'étais pas indispensable. Même les arbres ont des feuilles, alors qu'il y a 10 jours c'était encore l'hiver.
Je suis vexée.
Bizarrement aussi, les gens ne se sont pas arrêtés de vivre depuis que j'ai quitté la France, et c'est tout autant choquant de savoir que la vie continue, que les choses ne se sont pas soudainement figées en novembre 2002.
Heureusement (ou non), certaines attitudes ne changent quand même pas. "Papa, tu roules trop vite là" - "Mais non, y'a pas de radar, c'est sans danger !"- "Papa, tu es à 150 quand même, la limite c'est 90, ralentis quoi !!" - "Rho, mais je regarde la route moi, pas le compteur, c'que tu t'angoisses pour rien !". Bref, si vous voyez un 4x4 gris filer à grande vitesse sur les routes du Loiret et de l'Essonne, il y a des chances que ce soit mon père. Oui, oui, un gros 4x4. Mais j'avoue, j'ai accueilli d'un coeur heureux les 15 minutes à attendre mon RER en tête à tête avec une cigarette sur le quai de la gare à Etampes. Enfin libre, même si en moins de 48 heures, le père n'avait pas eu le temps de renouer avec le coté obscur de sa force.
Toujours est-il qu'aujourd'hui, récolter des graines dans mon coin de labo me laisse un petit arrière goût de paradis. Non pas que la conférence ait été désagréable, j'irai même jusqu'à dire que c'était un succès, et pas seulement à cause de la bouteille de champagne qui a récompensé ma grande maîtrise dans la coordination des couleurs, parce qu'on ne me fera pas croire que c'est pour le contenu que mon poster a été déclaré le meilleur de sa session. Non, le fait est que j'ai réussi à parler avec des gens (un peu), et surtout j'ai réussi à ne pas trop rougir quand lors du conference dinner, je me suis retrouvée à danser tout près du chercheur le plus sexy d'Ecosse, qui le fait bien en chemise, quand même. Très bien même. Comme quoi le pinard français, c'est indispensable (pour parler et ne pas trop rougir).
Enfin bref, un réel succès.
Heureusement qu'on ne recommence que dans 3 ans, quand même.