J'ai fouillé partout, dans tous les sacs, dans tous les tiroirs, sous mon lit, au labo, et rien.
Il n'est nulle part.
Alors une seule conclusion s'impose: j'ai du oublier mon bouquin dans l'avion. Place 7F. Nice - Edimbourg. Lundi soir.
Je n'arrivais plus à me concentrer, alors je l'ai posé dans le filet là devant, et j'ai tourné la tête pour regarder les orages par la fenêtre. C'était joli. Un peu triste. Mais de toute façon j'étais triste. Un peu comme mon bouquin aussi.
C'était juste un livre de poche usé, alors je suppose que ce n'est pas une très grosse perte. J'espère juste qu'il ne finira pas à la poubelle, ça me ferait mal au coeur, même si je sais que c'est un peu débile cette manie d'imaginer que les objets ont une vie ou des sentiments.
Je l'avais piqué dans le garage de papa l'autre jour, ce bouquin. Enfin piqué, après tout c'est mon argent de poche qui avait servi à l'acheter, en son temps. Après avoir emménagé à Grenoble, j'avais racheté tous "mes livres", ceux qui ne me quittent jamais, ceux qui me suivent encore, mais j'avais oublié celui-ci.
Et pourtant, s'il y en a un qui a marqué mon adolescence...
Alors je voulais le relire. Le garder. Lui faire une place sur mon étagère près de Jacques le fataliste et de Cyrano de Bergerac. Pour pouvoir le retrouver de temps à autre.
Mais je perds tout en ce moment.
C'est con.
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