Parfois je t'oublie. Je cours (lentement) d'un labo à l'autre, je commence 10 manips à la fois, je grimpe sur mon tabouret pour attrapper des trucs et des machins, et je t'oublie.
Et il suffit que je me pose pour une demi-heure, que je me concentre sur une publi ou une présentation, et soudainement tu te rappelles à moi. Il y a un allien quelque part, derriere mon gras, et depuis peu il se manifeste doucement, un peu comme si mes entrailles entraient en spasmes pour me dire bonjour.
C'est quand meme fou, cette histoire de poupées russes.
mercredi 30 mai 2012
mercredi 23 mai 2012
Patience
Même si je suis bien sure des dates, je me suis laissée embobiner par le corps médical. Enfin pas tout à fait. Je leur ai accordé 3 jours, pas 9. Bref, dans l'espace-temps -3, tu as 24 semaines pile poil. Enfin 22, mais un jour je t'expliquerai, ces choses là se comptent différemment.
24 semaines - on vient tout juste d'atteindre la limite de viabilité.
Si tu naissais aujourd'hui, tu aurais une (petite) chance de survivre.
Ca fait DES MOIS que j'attends ce jour.
Ceci dit, tu as encore quasi 4 mois à attendre. Regarde, je suis patiente, alors suis mon exemple et reste bien au chaud. Je sais, l'été arrive doucement, il fait tout soleil même dans notre grand nord, mais ton premier été sera pour l'an prochain. C'est peut-être trop injuste, mais c'est comme ça. Pour l'instant, tu serres les fesses, tu n'enroules pas ta corde autour de ton cou, tu continues à me tambouriner la vessie, et tu grandis. Tranquille. On est bien d'accord ?
Moi, je te promets de continuer à regarder les autres siroter leur vin rouge en râlant, je te promets de continuer à m'énerver durant mes nuits d'insomnies, et à ronchonner lors des matins difficiles, je te promets de continuer à utiliser religieusement l'ascenseur entre le labo du 3eme et le labo du 5eme étage, je te promets de continuer à manger de la salade, du jambon et des yaourts avec passion, je te promets de continuer à faire attention à tout, constamment, parceque que je ferai n'importe quoi pour pouvoir te rencontrer.
Mais pas tout de suite. En septembre.
Alors tu restes où tu es, et je te promets de continuer à t'attendre, patiemment.
24 semaines - on vient tout juste d'atteindre la limite de viabilité.
Si tu naissais aujourd'hui, tu aurais une (petite) chance de survivre.
Ca fait DES MOIS que j'attends ce jour.
Ceci dit, tu as encore quasi 4 mois à attendre. Regarde, je suis patiente, alors suis mon exemple et reste bien au chaud. Je sais, l'été arrive doucement, il fait tout soleil même dans notre grand nord, mais ton premier été sera pour l'an prochain. C'est peut-être trop injuste, mais c'est comme ça. Pour l'instant, tu serres les fesses, tu n'enroules pas ta corde autour de ton cou, tu continues à me tambouriner la vessie, et tu grandis. Tranquille. On est bien d'accord ?
Moi, je te promets de continuer à regarder les autres siroter leur vin rouge en râlant, je te promets de continuer à m'énerver durant mes nuits d'insomnies, et à ronchonner lors des matins difficiles, je te promets de continuer à utiliser religieusement l'ascenseur entre le labo du 3eme et le labo du 5eme étage, je te promets de continuer à manger de la salade, du jambon et des yaourts avec passion, je te promets de continuer à faire attention à tout, constamment, parceque que je ferai n'importe quoi pour pouvoir te rencontrer.
Mais pas tout de suite. En septembre.
Alors tu restes où tu es, et je te promets de continuer à t'attendre, patiemment.
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