Quand un samedi midi en sortant de la douche mes pas me dirigent irrésistiblement vers le labo alors que ça fait 5 jours que j'ai prévu de passer la journée à la Scottish National Gallery of Modern Art pour voir l'exposition 'Andy Warhol Self-Portraits' qui se fini lundi, je me dis c'est un peu la honte d'être accro à mon boulot à ce point.
Quand, pestant contre l'absence de radiateurs dans un labo à 55°57' Nord de latitude, je décide de sortir le thermomètre du bain-marie pour prouver qu'il est inadmissible d'infliger aux travailleurs du WE de telles conditions climatiques, et que je m'aperçois assez penaude que je grelote dans un 21,2°C tout à fait honorable, je me dis que c'est un peu la honte de toujours raler pour rien.
Quand à 22 heures passées je décide de couler un gel vite fait pour vérifier ma PCR sur le feu et que j'essaie sérieusement de faire fondre 5g d'agarose dans 50ml de TBE, en me demandant tout aussi sérieusement pourquoi un gel a 3% fait un tel blob visqueux, je me dis que c'est un peu la honte de ne pas savoir multiplier 0,5 par 3.
Et quand je pense à ma journée de demain qui sera très certainement identique à aujourd'hui, je me dis que c'est un peu la honte d'être si prévisible.
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