Y'a des jours comme ça où on se sent abandonnée, un peu seule au monde, où pourtant y'a vraiment pas de quoi, avec un cDNA enfin amplifié et une belle RT-PCR semi-quantitative qui montre exactement ce qu'on essayait de voir. Avec même un labo ENTIER qui décide de nous accompagner à la cafet à midi pour partager quelques fous-rires autour du fish'nd chips du vendredi, alors qu'ils ne viennent jamais me rejoindre là-haut, avec un Gary qui revient 10 minutes après être parti du labo juste pour demander: "Eve, i was thinking, are you actually working right now ? Coz i'm going to the pub with some friends of my girlfriend, fancy coming ? " - "That's really sweet but i'm in the middle of a transformation right now" -"Okay, well if you want to meet us later or come to the cinema with us, just call, 'right ? You will ?", avec une Carole qui envoie un email de dernière minute proposant une bière ou deux à 20h tappantes au pub du campus, bref, AUCUNE raison de se sentir seule au monde sous les nuages gris.
Et pourtant.
Et pourtant, une petite phrase toute bête dans un email d'Helen, et le noeud dans la gorge explose en larmes.
Je suis seule au monde parce qu'Helen n'est pas là.
On a beau se convaincre, on a beau être heureux ailleurs, on a beau se dire que la vie est quand meme vachement mieux ici qu'à Bristol, on remplace jamais les gens qu'on aime finalement.
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