jeudi 21 juillet 2005

Psychose...

Un moment de flottement hier après-midi.
Fin de répétition.
SW doit faire le séminaire départemental vendredi matin, et elle vient de nous présenter ce qu'elle a préparé, ce qu'elle a prévu de montrer aux quelques dizaines de membres se l'institut.
Regards incrédules et génés. Gary baisse les yeux, Dan secoue la tête, je regarde mon bloc-note en essayant d'arrêter d'hyper-ventiler d'indignation, comme vraiment, le coup du cryptochrome 5 sur la dernière diapo, je ne m'en remettrais surement jamais.
"All right" dit chef, visiblement bien emmerdée "any general comments guys ?"
Ca crie très fort dans nos cerveaux, et d'ailleurs la télépathie c'est très simple dans ce genre de moments nutella. "OMG, it's a piece of crap !!".
Mais la politesse m'oblige à bafouiller très vite un "let's go through the talk slide by slide, it'd be easier to make our comments, don't you think so ?"
1 heure plus tard, tous les doutes qui pouvaient encore naïvement trainer dans nos esprits se sont envolés. Elle ne comprend rien, elle n'a jamais rien lu, elle ne sait pas ce qu'elle fait ni pourquoi, ET elle s'en fout !

Rendez-vous est pris entre chef et SW pour une nouvelle répétition le lendemain, en espérant que l'ensemble sera cette fois-ci présentable, grace à nos commentaires. Voeu pieu, ridicule.
Autour d'une table enfumée dans le pub du campus, Gary et moi rejouons la scène, encore et encore. Ses rires stupides, réponse à chacunes de nos questions, son entêtement à ne rien comprendre, la thèse de la lobotomie qui se confirme. Et un jugement sans appel: l'attitude de chef est définitivement idiote à présent, nous perdons TOUS notre temps.

Arrivée tardive pour SW aujourd'hui, en début d'après-midi. Chef attend et guette dans son bureau. Elle a pris une décision. Enfin.
10 minutes d'entretien derrière une porte close.
"Eve, that's it, i've done it, i've sacked SW."
Enfin.
Renvoyée.
Finies les frustrations, l'impression de parler à un mur sans oreilles, l'envie de frapper, les discussions interminables sur le pourquoi du comment mais c'est pas possible qu'elle soit si conne, la culpabilité de la tenir à l'écart de la vie sociale du labo, parce qu'elle nous gonfle.
C'est fini ! Elle doit partir !

Mais pourquoi est-elle dans le bureau à faire semblant de travailler comme si de rien n'était ? Et pourquoi est-elle venue me poser une question à propos de son talk de demain ? Il n'y a pas de talk, ni demain, ni jamais. C'est FINI.

Et si elle n'avait pas vraiment compris qu'elle a été renvoyée ?
Et si elle refusait de partir ?
Et si elle faisait sauter le labo cette nuit ?

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