lundi 24 octobre 2005

First and bad impression.

Demain, on a interviews.
Bon, jusque là, rien d'anormal, même si savoir que bientôt la concurrence sera rude pour obtenir la place tant convoitée (enfin du moins par moi, hein) de postdoc préféré(e) de chef, ça ne m'enchante pas tout à fait. En même temps, il faut apprendre à partager maman, et puis que quelqu'un de compétent se mette à utiliser la paillasse abandonnée de SW, c'est plutot bien. A condition qu'on recrute quelqu'un de doué en gateaux-du-vendredi-matin, aussi. Finalement, en plus du talk, on aurait du demander aux candidats de participer à un concours de cuisine.
Bref, demain, on a interviews.
Et je ne peux pas m'empêcher d'avoir un avis biaisé sur un des candidats. Parce que je l'ai rencontré dans une conférence, oh il y a longtemps mais bon, il m'avait un peu tappé sur les nerfs à me suivre partout là comme ça. Et puis, honnêtement, il me semble que son profil ne colle pas aussi bien au projet que celui d'une autre candidate, mais il vient d'un "gros labo", alors s'il vient d'un "gros labo", chef le veut. Règle du jeu à la con qui me donne envie de vomir.
Heureusement et malgré les demandes insistantes de chef, je n'ai finalement pas le droit de participer a l'interview pannel. Heureusement, parce que ne pas être du même avis que chef, ça pause des cas de consciences difficiles à résoudre dans cette dictature démocratique qu'est notre labo. Heureusement aussi, parce que j'ai du mal à garder mon objectivité aujourd'hui.
Parce qu'en plus du mauvais souvenir du garçon collant qui traine dans mon cerveau depuis 2 ans, voici que le garçon en question est arrivé comme une fleur et à la porte du labo ce soir. S'étonnant que personne ne soit à sa paillasse. Et n'hésitant pas à me tenir la jambe pendant plus de 40 minutes, malgré mes efforts insistant pour expliquer que non, visiter le labo là tout de suite alors qu'il fait nuit dehors et que je suis entrain de travailler, oui, en effet, c'est pas tellement possible, et puis chef m'a collé une heure en tête à tête avec toi demain après-midi pour te faire faire le tour de nos facilités, et du coup c'était pas prévu pour ce soir, alors à demain hein d'accord ?
Et quand, après lui avoir montré la salle dans laquelle il doit présenter son talk demain à 14h30, salle idéalement positionnée tout près de la sortie du batiment, vers laquelle il était alors tout naturel que je le dirige alors, il m'a annoncé qu'il reviendrait demain à 11h, j'ai eu du mal à réprimer un mouvement de surprise et d'agacement.
Etre motivé, c'est bien.
Insistant, beaucoup moins.
La frontière entre les deux est ténue, certes. Et j'imagine déjà chef être impressionnée par la 'détermination' du garçon.
Toujours est-il que de 11h à 14h30, ça fait quand même bien 3 heures et 30 minutes à tuer, et de là à ce que chef me le refile dans les pattes pour aller à la cafét, j'en pratique déjà mes exercices de respiration "keep-cool-smile-yes-boss-whatever-you-want-boss" en ronchonnant.
Enfin bref, on a interviews demain.
Et en y réfléchissant bien, il me semble bien qu'il y a des chances que je ne perde pas ma place de première postdoc dans le coeur de chef, finalement...

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