mardi 22 novembre 2005

Once bitten, twice shy.

Je crois qu'un seule conclusion définitive s'impose: life sucks.
Ce qui malgré ce que j'ai pensé pendant de nombreuses années n'a rien de cochon, et tout d'une conclusion vachement logique aux évènements de la journée, et des 10000 autres qui l'ont précédée, en admettant que jusqu'à 2 ans et demi, ça allait quand même encore (mais en même temps j'ai pas tellement de souvenirs)
Enfin bref, puisque je ne sais pas dire non, même si j'ai pourtant bien appris, malgré ce que je m'évertue à répéter (non, comme ce que je n'ai jamais appris c'est que si je dis "non" on ne va pas m'abandonner, mais ça c'est la leçon d'après, celle pour ma prochaine vie, là c'est foutu, j'peux plus changer de parents il parait), enfin bref, me voici donc avec un téléphone qui n'arrête plus de sonner depuis 3 jours, avec 5 misscalls juste pour ce soir entre 16h30 et 20h34, parce que je suis une fille gentille qui sait se laisser bouffer, et que du coup, je suis la cible parfaite pour une invasion surprise. Effectivement, je pourrais répondre au téléphone et demander un arrêt des hostilités, mais c'est sans compter sur ma trouillardise légendaire dès qu'il s'agit de dire que je me sens un tantinet harcelée là, surtout quand le monsieur en face a 86 ans et se sent un peu tout seul, ce qui me fait de la peine.
Bref, life sucks.
D'autant que ma psy ne m'aide pas, à me répéter qu'il vaut mieux s'entendre dire "non" plutot que "oui" en réalisant plus tard que c'était de mauvaise grace, et que si je continue à ne pas être capable de définir les limites de mon acceptable, je vais finir par blesser du monde. C'est simple pourtant, mon acceptable il se limite à un petit garçon de 2 ans et sa soeur de 1 an. Les autres, ils sont hors limite, à de rares exceptions près, non comme quand même je ne suis pas complètement misanthrope, c'est juste ce soir. Une simple réaction nerveuse face à la pénurie de capuchons de stylos à bouffer, parce qu'il parait qu'il faut que j'arrête d'aller chercher 2 nouveaux BIC au store chaque jour, ça devient louche. Je vais peut-être me mettre à téter des eppendorfs, finalement, ça devrait faire l'affaire.
Enfin bref, et au cas où le message ne serait pas passé, life sucks disais-je donc.
Alors j'ai décidé de me suicider au thé à la mure. Parce que malgré mes nombreuses tentatives au cours de mes années étudiante-révision-ne-jamais-dormir-une-veille-d'exam (m'enfin je déconseille fortement la surdose de guronsan, 7 ça fait pas tellement du bien), je n'ai donc jamais réussi à m'achever, et j'ai toujours mis cet échec sur le compte de mon addiction honteuse au twinings orange-cannelle. Oui, oui, c'est sur, il semblerait que je recommence à être un chouilla incohérente, c'est peut-être un signe après tout. Lipton m'a tuer... non, comme on ne s'imagine pas la terrible surprise lorsqu'à peine descendue d'un avion en provenance des British Isles, on s'aperçoit en farfouillant dans dans son Carrefour (ou était-ce Géant?) préféré qu'Eléphant est mort, vive Lipton, vraiment. Est-ce qu'ils ont fait une pub larmoyante comme pour la naissance de la Super5, cette connasse qui doit bien être un mec pour avoir fait pleurer ma bonne vieille Renault 5 ?
Comme quoi, vraiment, life sucks.
Et ce malgré la rapidité de Current biology qui publie donc plus vite que son ombre, et qui m'a permis aujourd'hui même de devenir une grande fille et de m'émanciper de mon Marcel, ce qui finalement après 3 ans de postdoc est quelque part un évènement majeur dont je suis pourtant loin d'être fière, parce que bon, ma bombe-de-la-mort-qui-tue est toujours entrain de sécher dans le lyophilisateur depuis ce WE, et les T1 viennent juste d'être semées pour sélection, et si je n'arrive pas à reproduire mon phénotype, c'est accompagné de KCN que je vais le déguster, mon thé à la mure, même si j'ai laissé mon stock caché dans le tiroir sous ma paillasse à Grenoble, après tout la téléportation c'est quand même pas fait pour les chiens. Enfin bref, la publication de l'un des side projects ne fait pas mes gros titres ce soir, malgré l'excitation de chef, définitivement. D'autant que pubmed ne l'a pas encore enregistré, et que du coup c'est même pas drole, et il ne me reste plus qu'à continuer à m'extasier sur le COP9 signalosome (dont quelque part, je dois bien l'avouer, je me contrefous) en continuant à faire chauffer de l'eau pour ne pas perdre le rythme au concours de descente de thé, pas à la mure finalement mais au caramel, parce que j'ai plus de sachets mauves, eh merde.
Est-ce que je l'ai déjà dit que life sucks ?

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