mardi 4 juillet 2006

Blowin' in the wind

Il y avait un petit vent tout frais à la sortie de l'avion. Le genre de petit vent qui dit "welcome back home". Le genre de petit vent qui chasse d'un coup de baguette magique ces divagations qui empêchent de trouver le sommeil, malgré l'heure tardive du vol. Le genre de petit vent qui permet de souffler, et qui permet aussi de comprendre que je perds de l'énergie à vouloir scier une branche déjà pourrie, j'aurai finalement mieux fait de dormir avant de prendre le volant.
L'aéroport de Paris-Beauvais est au transport aérien ce que le sunny delight est au jus d'orange. Je ne me plaindrai plus jamais des embouteillages dans les couloirs de Roissy ou du retard d'un vol lorsqu'il faut attendre sur les banquettes en velours de l'aéroport d'Edimbourg. Plus jamais.
Enfin jusqu'à ce que j'oublie, je suppose.
Je retrouve mon chemin et les autoroutes défilent dans mes phares, malgré l'absence de mon co-pilote favori, puisque le road trip s'est achevé prématurément. Ce qui m'aura permis d'observer une quantité incroyable de parisiens arborer un drapeau tricolore en faisant tanguer le métro samedi dernier, et j'admets que certains événements sont sociologiquement intéressants, malgré la chaleur infernale du bitume de la capitale. Il faut être fou pour choisir de vivre dans cette fournaise.
M77, A275, enfin M8. Enfin le panneau d'entrée. Edinburgh. Que je fête en doublant un gros camion, malgré le virage sur la gauche, parce qu'à tard-dans-la-nuit, on peut se sentir euphorique sans raison. Toujours le petit vent, surement.
Ou alors cette sensation de me sentir morveuse m'a t’elle enfin quittée. J'ai mis suffisamment de kilomètres entre elle et moi, je peux à nouveau respirer calmement.

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