Si mon niveau de stress au cours d'une conférence se mesure à la quantité de cigarettes fumées, je suppose que cette fois-ci, je ne m'en suis pas si mal sortie. En même temps, quand on vient les mains dans les poches sans talk ni poster à présenter, et surtout avec un seul paquet de cigarettes quasimment vide, c'est plus simple, certes.
Il n'empêche, je ne maîtrise toujours pas parfaitement l'assiette et le verre dans la même main pour pouvoir engloutir le maximum de sandwichs en un minimum de temps, ce qui est pourtant une compétence indispensable face à la concurrence féroce autour du buffet végétarien. A croire que la proportion de végétariens dans la communauté arabidopsisante est vachement élevée. Ou alors que le jambon était dégueu. Mais quelle idée de mettre des oignons dans leurs egg and cress, hein ?
Bref, 2 jours à Norwich entourée de béton, de vaches, de tracteurs et de biologistes, loin de remonter le moral et de permettre de récupérer un peu de sommeil dès que le mot brassica ou rape seed est prononcé, parce que non, les céréales c'est pas mon boulot, c'est assez inquiétant finalement. Inquiétant de voir qu'à la question "Oh you're in Karen's lab... so what do you work on ?" je ne sais même plus quoi répondre, entre les projets qui ne sont pas vraiment les miens et qui prennent tout mon temps, et le mien qui avance à pas de fourmi mais qui reste encore top secret. Le multitasking ne paie pas, finalement.
Mais une to do list de 3 pages -écrite pendant une présentation pourtant apparemment fantastique sur le blé, mais que voulez-vous, je suis étroite d'esprit, les organismes hexaploïdes ça me gonfle- m'attend désormais sur ma paillasse, et j'ai comme l'impression que je n'en verrai jamais la fin.
Ce qui est finalement une bonne chose, la fin étant encore plus effrayante que l'impression de ne jamais pouvoir finir. Always look on the bright side of life, uh ?
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