Sous la pression populaire et contre mon gré, je l’jure monsieur l’juge, j’ai donc annulé ma prestation de demain matin. Parce qu’en fait non seulement le power point n’est pas prêt, ce qui est finalement un détail, mais les idées sont toujours aussi confuses dès qu’il s’agit de ce projet à la con qui pourrait s’avérer intéressant si je n’avais pas à traiter ce lot de données laissées en friche par la thésarde de l’enfer [enfin non, j’exagère, SW est (était ?) bien pire], données non seulement irreproductibles mais incohérentes, et voilà comment "Eve will quickly finish off O’s project so that we can get a publication this year" s’est transformé depuis plus d’1 an en side-project-gros-boulet. Que j’avais donc décidé de présenter demain lors de mon séminaire départemental trimerstriel, parce que j’ai quand même passé tout l’été ou presque à m’arracher les cheveux sur ce con de mutant qui ne fera jamais mieux qu’un plant physiol. au grand maximum et en étant vachement optimiste, alors que mon projet à moi, mon bébé en qui tous les espoirs de notre groupe repose, dormait au fond d’un tiroir. Multitasking boiteux.
Enfin bref, chef, elle-même malade, dans un dernier effort pour m’aider à interpréter des histoires de hook et d’éthylène, m’a regardé droit dans les yeux vitreux en disant "look, Eve, we’re both really rough... why don’t you just cancel it and find a free slot to give this presentation in the next future ?". Alleluia, enfin une parole censée, et ma détermination qui vacille sous le raz-de-marée de la solution de facilité offerte par la seule autorité en ces lieux, à savoir chef bien-aimée. Miracle.
Alors voilà, talk reporté à la Sainte Céline, comme ouais les fêtes du mois d’octobre je les connais toutes par coeur. Ce soir, ce sera donc devant la télé que je vais me noyer dans le lemsip, finalement.
Sauf qu’évidemment, depuis que j’ai envoyé mon message la queue entre les jambes et les oreilles tombantes, en m’excusant bien platement pour cette annulation à la dernière minute mais en même temps, un rhume ça ne se planifie pas des semaines en avance [mais un talk si, oui, oh, ça va hein], et bien je me sens vachement mieux. Même le nez coule beaucoup moins.
Alors voilà, je me demande si finalement je ne vais pas plaider coupable, en espérant votre clémence, monsieur l’juge. Je l'referai plus, je l’jure...
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