jeudi 6 octobre 2005

Graffitis, égo et paracétamol.

Hier matin, quand je suis rentrée dans la petite pièce sombre avec les parapluies à lumière, décor un peu surréaliste pour un labo de biologie moléculaire, le photographhe m'a dit qu'il allait prendre 3 photos, et qu'il choisirait la meilleure. Right. 7 photos plus tard et une petite moue pas très satisfaite sur son visage, il m'a dit que je pouvais repartir, merci. Soit. Je suis donc retournée travailler, un peu véxée quand même, parce que bon, il lui avait fallu 7 essais, quand même. Mais bon, j'ai l'égo aussi fragile qu'un bibelot en porcelaine écrasé par une patte d'éléphant en rut, donc en même temps, rien de nouveau sous le soleil.
Bref.
Ce matin, mon joli sourire n'était pas affiché près de la porte de la salle café, finalement. Non, non, non... Mon air drogué et bouffi, ça, oui, par contre. Pas seulement que la photo soit moche, même si c'est le cas. Elle est aussi disproportionnée, un peu comme si photoshop m'avait administré une bonne dose de cortisone, et je me retrouve donc avec un visage plus large qu'il ne l'est dans la vraie vie, comme si avec mes kilos en trop, j'avais VRAIMENT besoin qu'on rajoute un coup de patte dans la porcelaine déjà en miettes, bordel.
En même temps quand j'suis malade j'suis un petit peu susceptible, c'est sur.
Bref, ce soir, quand le batiment sera tout vide, alors que j'essaierai désepéremment de finir ma présentation pour demain matin face à une ènième tasse de lemsip menthe-citron [c'est à partir de combien l'overdose de paracétamol?], je crois que je vais enfiler mon costume de vandale débutant pour aller me dessiner une barbe et des lunettes de soleil au marqueur vert, finalement. J'aurai bien mis des chicots aussi, histoire de faire raccord avec les autres actes de vandalisme perpétrés contre notre hall of fame maison, mais je ne souris pas avec mes dents, une histoire de traumatisme du morceau de salade coincé entre les incisives. Ce qui finalement n'aurait pas été si pire, à bien y réfléchir.
Si tant est qu'on puisse "bien" réfléchir dans les vapeurs de paracétamol, certes.

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