Coincée entre mes "il faut", mes "je dois", mon manque de temps, et tout ce qu’il y a à faire, tout ce qui reste à faire, tout ce que j’ai peur de ne pas réussir à faire, tout ce que je refuse de déléguer, tout ce que j’accepte de prendre en charge, je me fatigue, et je reste là, à essayer inefficacement de me remotiver, à essayer inefficacement d’écrire des trucs qui ne font pas vraiment beaucoup de sens, à essayer vainement de me concentrer sur les prochaines étapes, sans oublier de finir les trucs en court.
J'aurai juste besoin de quelques jours de vacances. Quelques jours sans penser au labo. Quelques jours sans entendre "how’s the writting going ?", quelques jours sans regarder ma to do list là, au-dessus de mon bureau, quelques jours sans bouffer les pates au fromage ou les frites à la sauce tartare de la cantine, quelques jours sans poser mes fesses sur mon tabouret, quelques jours sans avoir à gérer quoique ce soit, quelques jours sans responsabilité, sans soucis, sans oublis, sans bailler, sans se forcer, sans voir encore et encore le toit des serres par la fenêtre du labo, sans arroser les plantes, sans regarder mon ordinateur dans le blanc de l’écran.
Mais c’est pas possible.
Se reposer, c'est mal, et prendre des vacances, je sais pas faire, j’ai pas appris.
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