dimanche 15 janvier 2006

Meaningless thoughts

J'ai donc continué mon bouquin devant un grand verre de rouge et des fishcakes, celui-là même que j'avais commencé dans l'après-midi, alors que séchaient la salle de bain post-serpillière et le masque pour-avoir-une-jolie-peau, retrouvé dans le fin fond d'une étagère pendant le grand nettoyage du jour.
Page 90, ce bouquin est tellement bien que j'ai l'impression que j'aurai pu l'écrire moi-même, si je m'appelais Michel. Pour une fois mon père a tappé dans le mille avec son cadeau de Noël.
Une serveuse me propose un top-up de café, j'ai encore du temps, ma PCR ne finira pas avant un long moment, alors je rallume une cigarette et je continue à lire dans les volutes de fumée.
Elles sont toutes les 3 assises à la table d'à coté et discutent calmement en s'étirant de temps à autre, dans leur uniforme noir. Tiens, je suis la dernière dans le pub, à quelle heure ferment-ils le dimanche soir ?
Tour de clé, lumières, la machine m'annonce 46 minutes et 10 secondes, je suis revenue trop vite. Tant pis, ou plutôt tant mieux, le labo va payer les communications téléphoniques Edimbourg-Bristol du dimanche soir, après tout, mon augmentation n'est que pour novembre prochain, et en attendant je suis toujours une postdoc plutôt mal payée, dans l'ensemble. Mais qu'est-ce que l'argent face à l'amour du métier, certes.
Bip, gel, un bande sur quatre, ce qui est bien-mais-pas-top, m'enfin toujours mieux que mon étudiante et son gel tout vide, elle aura au moins un truc à cloner demain.
La possibilité d'une île.
Je ne sais toujours pas pourquoi, mais ce soir ça fait du sens.

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