dimanche 22 janvier 2006

Polygamie ou infidélité passagère ?

Après plusieurs mois à résister et à cultiver des préjugés idiots sur l'autre coté du pays et ses nuages industriels, j'ai enfin fini par prendre un train vers l'ouest pour aller à la rencontre de la rivale, la grande ville, la vraie ville diraient même certains, qui comparent Edimbourg à Disneyland.
Glasgow, donc.
Première rencontre, et coup de foudre quasi-instantané. Le guide y aura certainement grandement contribué, certes.
Les rues sont immenses et les bâtiments jolis, le mélange des genres n'est pas toujours harmonieux mais donne un caractère particulièrement charmeur à l'ensemble, et surtout l'université perchée sur la colline me rend nostalgique des vieilles pierres, moi qui vit dans un labo tout neuf.
Convaincue.
Avec un sentiment d'infidélité terrible, parce qu'en tant qu'édimbourgeoise, s'il est un crime qui me soit impardonnable, c'est de tomber en admiration devant Glasgow. La capitale ou la première ville d'Ecosse, il est d'usage de choisir son camp entre les deux, et voilà que tout à coup mon coeur balance.
Dans le train qui nous ramène, Helen et moi, je revois les images des dernières 24 heures qui défilent, et me mets à rêver d'un second postdoc sur la cote ouest, à l'abris du clocher de l'université.
A la sortie de la gare, je commence à être persuadée que ce serait décidément l'idée du siècle, lorsque je lève les yeux sur les lumières qui m'entourent, le château au loin, North bridge plus près, et son hôtel à 2 pas.
Et tout à coup l'évidence me saute aux yeux.
Edinburgh is the winner.

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