jeudi 16 mars 2006

Mensonges, mystères, et toilettes des filles.

Dans les toilettes du fond, au rez-de chaussée, l'emblème "lotus" sur le dérouleur de papier toilette a été modifié.
En Arabidopsis en fleur.
Avec un marqueur noir.
J'aime bien.

Quand j'étais gamine, un jour sont apparues 3 mystérieuses lettres sur le mur des WC. Gravées dans le platre, à travers le papier-peint.
"BIS".
J'ai toujours nié, parce que non, ce n'était pas moi.
Et pendant des années, ces 3 lettres ont fièrement troné à hauteur d'yeux, vues et revues des centaines de fois. Et bien plus tard, l'enduit, le ponçage et les coups de peinture (rose, la peinture, comme quoi les choix paternels sont parfois... curieux) n'ont pas réussi à venir à bout de la gravure dans le mur.
Il faut dire, je re-creusais de temps en temps.
M'enfin c'était pas moi, je l'jure.
Bizarrement, il n'y a jamais eu ni investigations, ni cris, ni larmes, ni drame autour de ces 3 lettres. Contrairement au petit carreau orange de la porte vitrée de la bibliothèque du bureau de mon frère, qui lui a eu droit aux quatre, et à une place toute particulière dans mes souvenirs honteux d'enfant menteuse.
Du coup, la raison pour laquelle mon père s'est contenté d'un "Hm ? Ben non, j'sais pas moi!" dans "l'affaire BIS" reste encore un mystère à ce jour.
Parfois j'aimerai bien retourner dans notre appartement rue La Fayette (28000 francs au monopoly, mais non j'vends pas), juste pour voir si ces 3 lettres y sont encore, et si les nouveaux locataires sont restés aussi perplexes que mon frangin, qui s'était écrié "mais enfin papa, pourquoi voudrait-on écrire un truc aussi con de toute façon ?"
...
Ben en fait, c'est à dire que... si j'avais écrit "BISOUNOURS" en entier, j'crois bien que j'me s'rais faite gauler...

M'enfin les graffitis dans les chiottes du labo, j'le jure, c'est pas moi. D'ailleurs j'ai dessiné une Landsberg, pas une Wassilewskija. Du coup personne ne pourra jamais me confondre...

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