Dans un petit peu plus de 48h, je m'envole vers Paris, again.
L'organisateur du meeting nous a informé qu'on rigolerait pas avec la sécurité, et qu'il faudrait garder notre badge pendant toute la semaine. Conférence dans l'enceinte du "Ministry of Research", ça déconne pas. Le Ministère de la Recherche Française, avec des majuscules s'il vous plait, pas moins... ça me ferait presque rire, si j'étais de meilleure humeur. Est-ce que ce sera comme de rentrer dans une église avec une envie pressante de s'agenouiller ?
Ils auraient du faire ça à l'institut Pasteur, j'aurai peut-être trouvé la loge du concierge, ça m'aurait plu de voir un petit bout de mes arrière grands-parents flotter parmis les Grands Anciens. Ceci dit, ça n'aurait pas allégé les consignes de sécurité, certes.
Mon poster est prêt et sera imprimé demain dès l'aube, Fran prend des cours de français accélérés de peur d'être perdue le pied à peine posé à Roissy, chef a récupèré le 'stress du talk' qu'elle avait drolement bien réussi à larguer sur nos épaules ces dernières années, et je ne comprends pas pourquoi je ne suis pas plus enthousiaste, puisqu'il semblerait que pour une fois, je serai dans mon élément, avantage maximal, "chez moi" ET même pas sous pression, puisque depuis aujourd'hui même, la probabilité que je me retrouve sans labo fixe le jour de mes 30 ans et 31 jours s'est écroulée, même si rien n'est officiel, et que je n'ai jamais vendu de peau d'ours, alors je ne commencerai pas aujourd'hui. Mais quand même, je ne peux pas m'empêcher de penser que si it turns out to be true, l'Ecosse ne se débarassera finalement pas de moi cette année, ni même l'année d'après, ni même la suivante, mais en 2009, ce qui fait un petit peu peur quand même.
Bref, il n'empêche, même sans pression, je n'arrive quand même pas à dormir.
Et j'ai une trouille phénoménale.
Parce que le suspens continue à être insoutenable, et parce que j'en ai assez de m'entendre dire "i'm not sure... it's not really conclusive". Avec la gorge serrée et la peur au ventre que la conclusion arrive un jour, sans être celle que j'espère.
Parfois j'aimerai bien mentir et m'inventer des résultats jolis et logiques. Accepter que la tentation existe, c'est s'empêcher d'y succomber, après tout. Alors à la place, je multiplie les crises d'angoisse et je m'en vais enfouir ma tête dans le sable parisien. Mes plantules attendront le mois de mai pour me répondre.
Chef a peut-être raison quand elle dit que ce projet me tuera.
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