lundi 13 novembre 2006

Refroidie.

Aujourd'hui j'ai décongelé mon freezer.
Oh oui oh, je sais, j'ai un don spécial pour les premières phrases qui captivent le lecteur et lui promettent challenge intellectuel sans précédent.
Je sais.
C'est mon coté écrivain du lundi soir, ça.
Toujours est-il que c'est un fait, aujourd'hui, j'ai décongelé mon freezer.
Et alors que je branchais le sèche-cheveux que chef cache dans son tiroir (in case of a bad hair day emergency, you never know...), je me suis dit que c'était quand même un peu con, de se mettre à décongeler un freezer avec un sèche-cheveux, les pieds dans la flaque d'eau devant la porte ouverte, même si d'accord les semelles de mes Stan Smith ça doit bien faire isolant (sauf qu'il y a quand même un trou béant dans la semelle droite). Mais bon, c'est malgré tout un peu con. (Même si certes, lire les pensées des femmes qui m'entourent pourrait s'avérer intéressant). (En même temps je ne suis pas Mel Gibson, et je devrais arrêter de passer mes dimanches après-midi devant des DVD idiots à manger des pizzas maison. Même si tarama-crevettes-champignons, c'est vachement bon). (Et ne parlons même pas de Claude François).
Alors du coup j'ai rendu son sèche-cheveux à chef en lui disant que finalement je n'avais pas envie de mourir de si bon matin (même s'il est déjà 11h30, oui), et que je préférais attendre que le freezer dégèle tout seul.
Toute la journée, j'ai entendu le bruit des morceaux de glace tomber.
Ce soir le freezer est presque tout sec. Presque. Il reste un gros morceau de glace en haut à gauche. Un morceau qui résiste à tous mes assauts de spatule. Un morceau qui me fait penser que le freezer restera la gueule ouverte toute la nuit, tant pis. Un morceau qui me rappelle aussi que finalement j'aurai bien passé 1 heure sèche-cheveux en main (et pieds dans l'eau) ce matin, au lieu de passer ma journée à remuer des trucs et des machins en me demandant si vraiment j'avais envie de continuer ce boulot qui ne m'apporte aucune satisfaction, enfin surtout ces derniers temps. D'autant que même si je me croyais au moins un peu capable, à défaut d'être heureuse, je commence à en douter très sérieusement. Et depuis 13 jours que mon nouveau contrat de travail n'est pas arrivé, je me demande si je ne devrais pas juste prendre la tangente un matin, sur la route du labo. Et disparaître.
Peut-être même avant la chute du dernier morceau de glace.
(Ouais même pas cap', j'le sais bien...)

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