Vivre.
Rigoler ou râler pour rien.
Voire même prendre mon prozac tous les matins.
Et puis de temps en temps regarder sa photo scotchée sur le coin de mon ordinateur et lui sourire.
Réentendre son rire, sa voix, ces discussions chuchotées à la BU, ces sandwich-plein-la-bouche sur la pelouse du campus.
La revoir sur son vélo le soir après les cours, les bretelles de son sac à dos retenant son écharpe l'hiver, ses cheveux tous frisottés devant moi, ou en blouse blanche pendant les TPs de MBM, l’air concentré-mais-pas-trop.
J’ai gardé tellement d'images, tellement de souvenirs.
Accepter ma tristesse.
Et surtout me réjouir de l’avoir connue.
Parce que sans elle, tout aurait été bien trop différent.
Aujourd'hui, il y a 5 ans que ma copine a été assassinée.
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