Tout avait pourtant bien commencé.
Ca plaisantait, ça aimait la bouffe brittish, c'était émerveillé par les Lochs, ça ne se plaignait pas de l'estomac-qui-fait-mal ou de la tête-qui-bourdonne après la déguistation à la distillerie, ça enfilait les kilomètres et les hotels sans rechigner, Loch Rannoch, Inverness, une attaque de midges devant le coucher du soleil, le canard sur le Loch Ness dans la brume, Fort William, Glen Coe, le petit téléphérique de la station de ski.
Et tout à coup ça en a eu marre du 36ème Loch, du nuage qui cachait une nouvelle fois le soleil, de la bouffe qui "sent pas bon" (sic), de l'hotel "miteux pour prolo" (et re-sic), ça s'est mis à gueuler, tout à coup, sans réelle raison.
Ca a voulu changer ses billets, retrouver cette douce France où les routes ne sont pas merdiques et les plats du jour pas des sandwichs, mais non, billets non-échangeables, malgré coups de fils et autres yeux au ciel.
Elle a insisté pour que je les accompagne en ville cette après-midi. J'ai expliqué calmement que non, que je n'étais plus masochiste, tiens voilà le plan, ce soir je vous fais une tarte aux tomates (recette garantie 100% française), demain matin pendant votre petit déjeuner (promis ce sera brioche pas saucisses) je conduirai votre voiture de loc à l'aéroport, et le taxi sera là à 15h pour vous ramener chez vous, loin, très loin, le plus loin possible de moi.
Et moi je continuerai à savourer les pubs qui sentent la clope, les sandwichs en forme de triangle, les "connards qui parlent tous anglais", et je serai bien.
En attendant je vais juste aller pleurer un bon coup sur mon échec à satisfaire mon père pendant plus de 100h, tout en sachant très bien que non seulement personne n'y réussirait, mais de toute façon ça m'est après tout bien égal.
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