C’est vendredi soir et ma cousine dépense ses sous sur Princes Street en m’envoyant des sms pour que je me dépêche de sortir de l’école pour boire une bière, alors que la qPCR tourne à fond et que mes graines stérilisent, et j’ai enfin trouvé de l’ARN en masse dans mes racines, à croire que Dieu existe (peut-être). Ou alors c’est juste l’effet de la St Michel (merci papa).
Enfin, surtout, surtout…dans 2 jours c’est MON anniversaire à MOI !!!
Et oui, l’excitation pré-monjouràmoi est de retour, un peu sur le tard, elle aura mis son temps cette année, mais elle est bel et bien là, et ça, que je le veuille ou non, je sais bien que c’est tout simplement l’effet magique des filets de saumons à consommer de préférence avant le 01 OCT d’hier soir... comme quoi la bonne humeur, ça ne tient pas à grand-chose.
vendredi 29 septembre 2006
mardi 26 septembre 2006
Dernière semaine de l'avant.
D’habitude la dernière semaine de septembre me voit excitée. Ou nerveuse. En tout cas intenable. D’ordinaire je collectionne les pots de yaourts et les briques de lait juste pour admirer les dates de péremption, je compte les jours voire les heures, je regarde les feuilles tomber en m’impatientant.
Bizarrement, pas cette année.
Oh je compte les heures qui me séparent de l’arrivée de ma cousine, ça oui (45).
Et puis je compte les heures qui me séparent de l’arrivée d’Helen, aussi (84).
Et compter ces heures là me rappelle que j’ai beaucoup de chance de les avoir dans ma vie, ces deux là. Parce que décider de venir affronter un restaurant Mongol* sous la pluie édimbourgeoise (et torentielle) juste pour moi, c’est un beau signe d’amour. (si, si)
Mais à J-5, je me dis que je n’ai pas tellement tellement envie d’avoir une année de plus cette fois ci, tout compte fait.
Non pas que ça me dérange en soi, et puis l’avantage c’est qu’enfin pendant 365 jours je n’aurai plus à hésiter, recompter, 200X-1976 ça fait combien ? Parce que oui, j’avoue, depuis mes 23 ans je ne sais plus trop quel age j’ai.
Mais c’est juste cette image, cette pression populaire, cette impression (fausse ?) qu’à trente ans on devrait avoir 2 gosses, une villa et une tondeuse (à gazon). Au moins une robe de mariée à son actif. Ou un chien. Une voiture pas empruntée à sa chef. Un vrai boulot ? Des sous à la banque (enfin un emprunt à la banque). Un canapé en cuir (ou en bananier, d’après mon frangin). Un projet d’avenir – voire même un projet tout court, puisque l’avenir ça y est, on y est.
Et puis j’ai rien de tout ça.
J’ai juste mes kilos en trop, mes 5 pipettes, une psy qui rigole, et plein de paquets de clopes dans un tiroir sous un lit qui ne m'appartient pas.
Et une cousine et une amie qui m’aiment.
Bah, c’est quand même pas si mal, à presque 30 ans.
[* tu es dans un open space, ou juste dans un bureau que tu partages avec 2 ou 3 collègues ? Ne clique pas va. Enfin si tu cliques, tu ne pourras pas dire que je ne t'avais pas prévenu (ou baisse le son AVANT quoi)]
Bizarrement, pas cette année.
Oh je compte les heures qui me séparent de l’arrivée de ma cousine, ça oui (45).
Et puis je compte les heures qui me séparent de l’arrivée d’Helen, aussi (84).
Et compter ces heures là me rappelle que j’ai beaucoup de chance de les avoir dans ma vie, ces deux là. Parce que décider de venir affronter un restaurant Mongol* sous la pluie édimbourgeoise (et torentielle) juste pour moi, c’est un beau signe d’amour. (si, si)
Mais à J-5, je me dis que je n’ai pas tellement tellement envie d’avoir une année de plus cette fois ci, tout compte fait.
Non pas que ça me dérange en soi, et puis l’avantage c’est qu’enfin pendant 365 jours je n’aurai plus à hésiter, recompter, 200X-1976 ça fait combien ? Parce que oui, j’avoue, depuis mes 23 ans je ne sais plus trop quel age j’ai.
Mais c’est juste cette image, cette pression populaire, cette impression (fausse ?) qu’à trente ans on devrait avoir 2 gosses, une villa et une tondeuse (à gazon). Au moins une robe de mariée à son actif. Ou un chien. Une voiture pas empruntée à sa chef. Un vrai boulot ? Des sous à la banque (enfin un emprunt à la banque). Un canapé en cuir (ou en bananier, d’après mon frangin). Un projet d’avenir – voire même un projet tout court, puisque l’avenir ça y est, on y est.
Et puis j’ai rien de tout ça.
J’ai juste mes kilos en trop, mes 5 pipettes, une psy qui rigole, et plein de paquets de clopes dans un tiroir sous un lit qui ne m'appartient pas.
Et une cousine et une amie qui m’aiment.
Bah, c’est quand même pas si mal, à presque 30 ans.
[* tu es dans un open space, ou juste dans un bureau que tu partages avec 2 ou 3 collègues ? Ne clique pas va. Enfin si tu cliques, tu ne pourras pas dire que je ne t'avais pas prévenu (ou baisse le son AVANT quoi)]
vendredi 22 septembre 2006
jeudi 21 septembre 2006
Adieu minette.
Récemment j’ai réalisé que j’avais le coeur tout sec.
Vide.
Plus rien à essorer.
Ca fait quand même un peu bizarre, après toutes ces années à croire que j’étais au fond une dure au cœur tendre, de s’apercevoir que non, finalement, je suis juste dure et sèche, voire aride.
Désertique ?
Il est loin le temps des drames, des "je ne peux pas vivre sans toi ne me quitte pas", du chantage affectif, des retrouvailles exaltées, des séparations dans des torrents de larmes.
Il est loin le temps où dans mon chagrin j’essayais de m’étrangler en pensant faire revenir Raphaël (et oui, il est revenu), il est loin le temps où je passais le réveillon à bouder pour emmerder Raphaël (ben oui, ça l’a), il est loin le temps où je remontais dans ma voiture l’air digne et le cœur brisé, et tous ces Tournon – Grenoble avec un goût salé sur les joues, et tous ces Nîmes – Grenoble avec la voix cassée et l’envie de faire demi-tour pour demander pardon. Raphaël, toujours. Raphaël pour toujours.
Rassure-toi ami lecteur, un jour il en a eu marre, le con.
Il est loin le temps où je pleurnichais sur mon balcon en écoutant Renaud chanter du Coluche, alors que Seb récoltait ses dernières affaires dans ma chambre, les gens me parlent d’autre chose, y’en a pas un qui m’aidera à pleurer. Pour une fois que je retombais un peu amoureuse, la vie s’acharnait, et me piquait les yeux grave. Depuis je regarde quand même les photos de Tom Cruise en rêvassant, le mien n’était pas scientologue, mais il en avait tout le reste (ainsi qu’une tête de plus).
Il est aussi loin ce jour où… bientôt 3 ans.
Et tous ces autres dramelets que j’ai oubliés, parce qu’on fini par oublier, parce que c’est pas si grave finalement, parce que c'est même marrant de faire des listes, parce qu’on survit vachement bien.
On survit même à la naissance de Marius, c’est dire. Marius, son fils à elle, cette autre qui savait être calme, souriante et rassurante. Marius, ce Raphaël miniature.
Bref.
Du passé tout ça.
Mort, enterrée, et piétiné.
Parce qu’aujourd’hui, j’ai le cœur tout sec.
Vide.
Indifférent même.
Et je suis capable de dire tout simplement "écoute, finalement je ne suis pas intéressée", sans aucune passion dans la voix. Sans même un remords. Comme ça tout bêtement devant une porte d’aéroport, cigarette à la main, à un garçon joli comme le petit Prince et gentil comme le Prince charmant. Et vice-versa.
Deux ans d’abstinence n’y changent finalement rien.
J’ai le cœur tout sec, et l’amour je n’en veux plus.
(Ceci dit, si Raphaël revenait...)
Vide.
Plus rien à essorer.
Ca fait quand même un peu bizarre, après toutes ces années à croire que j’étais au fond une dure au cœur tendre, de s’apercevoir que non, finalement, je suis juste dure et sèche, voire aride.
Désertique ?
Il est loin le temps des drames, des "je ne peux pas vivre sans toi ne me quitte pas", du chantage affectif, des retrouvailles exaltées, des séparations dans des torrents de larmes.
Il est loin le temps où dans mon chagrin j’essayais de m’étrangler en pensant faire revenir Raphaël (et oui, il est revenu), il est loin le temps où je passais le réveillon à bouder pour emmerder Raphaël (ben oui, ça l’a), il est loin le temps où je remontais dans ma voiture l’air digne et le cœur brisé, et tous ces Tournon – Grenoble avec un goût salé sur les joues, et tous ces Nîmes – Grenoble avec la voix cassée et l’envie de faire demi-tour pour demander pardon. Raphaël, toujours. Raphaël pour toujours.
Rassure-toi ami lecteur, un jour il en a eu marre, le con.
Il est loin le temps où je pleurnichais sur mon balcon en écoutant Renaud chanter du Coluche, alors que Seb récoltait ses dernières affaires dans ma chambre, les gens me parlent d’autre chose, y’en a pas un qui m’aidera à pleurer. Pour une fois que je retombais un peu amoureuse, la vie s’acharnait, et me piquait les yeux grave. Depuis je regarde quand même les photos de Tom Cruise en rêvassant, le mien n’était pas scientologue, mais il en avait tout le reste (ainsi qu’une tête de plus).
Il est aussi loin ce jour où… bientôt 3 ans.
Et tous ces autres dramelets que j’ai oubliés, parce qu’on fini par oublier, parce que c’est pas si grave finalement, parce que c'est même marrant de faire des listes, parce qu’on survit vachement bien.
On survit même à la naissance de Marius, c’est dire. Marius, son fils à elle, cette autre qui savait être calme, souriante et rassurante. Marius, ce Raphaël miniature.
Bref.
Du passé tout ça.
Mort, enterrée, et piétiné.
Parce qu’aujourd’hui, j’ai le cœur tout sec.
Vide.
Indifférent même.
Et je suis capable de dire tout simplement "écoute, finalement je ne suis pas intéressée", sans aucune passion dans la voix. Sans même un remords. Comme ça tout bêtement devant une porte d’aéroport, cigarette à la main, à un garçon joli comme le petit Prince et gentil comme le Prince charmant. Et vice-versa.
Deux ans d’abstinence n’y changent finalement rien.
J’ai le cœur tout sec, et l’amour je n’en veux plus.
(Ceci dit, si Raphaël revenait...)
mercredi 20 septembre 2006
Random etiquette
Mes plantes sont là, sur leur chariot. 4 bacs de salades. Enfin on dirait un peu des salades. Les 2x88 tubes sont numérotés et alignés, il n’y a "plus qu’à". Dehors il y a du vent, et dedans très peu de bruit, de temps à autre l’aiguille de la pendule qui avance. Ou une machine qui craque. C’est tout.
Les plantes m’attendent, le tampon d’extraction d’ADN est sur ma paillasse, les arbres gigotent drôlement dehors quand même. Et tiens si j’allais fumer une clope, c’est bon pour la digestion ça, une cigarette.
Ce week-end j’ai reçu un email d’un étudiant en maths spé. Il a commencé par "bonjour madame". P’tit con. Encore un qui a l’art et la manière de se mettre les post-docs célibataires et fières de l’être à bientôt 30 ans dans la poche. P’tit con (bis). Mais tant pis, je l’aiderai quand même avec son dossier sur le phytochrome pour sa classe de chimie, c’est toujours plus marrant que de broyer des feuilles de salade dans un labo insonorisé (ou vide, va savoir).
Ca va faire 8 ans que je broie des feuilles de salade sur une paillasse. Enfin non, j’ai aussi broyé des tomates et des poivrons à une époque, finalement y’a pas à se plaindre, mon quotidien évolue et se diversifie, et on pourait même penser que j'ai développé mes talents de cuisinière. Le pire c’est que j’aime toujours ça, broyer. C’est quand même pourtant vachement con comme activité. (Mais je déteste toujours autant faire la cuisine, certes).
Ce week-end j’ai reçu un chouette colis d’outre-Atlantique. D’ici même. Plein de trucs aux bleuets qui goûtent bon le Québec. Une belle surprise. Et puis dans une enveloppe y’avait une carte avec un grand "30".J’ai décidé de renoncer à comprendre la signification de ce numéro, ainsi que celle du "happy birthday" tracé d’une jolie écriture. De toute façon je ne suis pas bilingue, surtout la bouche pleine de chocolat aux bleuets, et surtout alors qu’il reste encore plus de 10 jours avant que je m’intéresse aux nombres en trente. Ceci dit j'ai l'air d'une ingrate là comme ça, mais c'est juste parce que j'aime ronchonner. (Et je n'ai aucune objection à ce qu'on m'envoie des chocolats estampillés "30" pendant tout le mois de septembre, au contraire, c'est vachement bon !)
Tout ça pour dire que je n'ai finalement encore que 29 ans. Et si on a donc l’impolitesse de ne pas m’appeler "docteur", "mademoiselle" est encore indiqué dans le code des bonnes manières, bordel de p’tit con (ter).
Les plantes m’attendent, le tampon d’extraction d’ADN est sur ma paillasse, les arbres gigotent drôlement dehors quand même. Et tiens si j’allais fumer une clope, c’est bon pour la digestion ça, une cigarette.
Ce week-end j’ai reçu un email d’un étudiant en maths spé. Il a commencé par "bonjour madame". P’tit con. Encore un qui a l’art et la manière de se mettre les post-docs célibataires et fières de l’être à bientôt 30 ans dans la poche. P’tit con (bis). Mais tant pis, je l’aiderai quand même avec son dossier sur le phytochrome pour sa classe de chimie, c’est toujours plus marrant que de broyer des feuilles de salade dans un labo insonorisé (ou vide, va savoir).
Ca va faire 8 ans que je broie des feuilles de salade sur une paillasse. Enfin non, j’ai aussi broyé des tomates et des poivrons à une époque, finalement y’a pas à se plaindre, mon quotidien évolue et se diversifie, et on pourait même penser que j'ai développé mes talents de cuisinière. Le pire c’est que j’aime toujours ça, broyer. C’est quand même pourtant vachement con comme activité. (Mais je déteste toujours autant faire la cuisine, certes).
Ce week-end j’ai reçu un chouette colis d’outre-Atlantique. D’ici même. Plein de trucs aux bleuets qui goûtent bon le Québec. Une belle surprise. Et puis dans une enveloppe y’avait une carte avec un grand "30".J’ai décidé de renoncer à comprendre la signification de ce numéro, ainsi que celle du "happy birthday" tracé d’une jolie écriture. De toute façon je ne suis pas bilingue, surtout la bouche pleine de chocolat aux bleuets, et surtout alors qu’il reste encore plus de 10 jours avant que je m’intéresse aux nombres en trente. Ceci dit j'ai l'air d'une ingrate là comme ça, mais c'est juste parce que j'aime ronchonner. (Et je n'ai aucune objection à ce qu'on m'envoie des chocolats estampillés "30" pendant tout le mois de septembre, au contraire, c'est vachement bon !)
Tout ça pour dire que je n'ai finalement encore que 29 ans. Et si on a donc l’impolitesse de ne pas m’appeler "docteur", "mademoiselle" est encore indiqué dans le code des bonnes manières, bordel de p’tit con (ter).
vendredi 15 septembre 2006
Bison ailé.
Beauvais-Prestwick = 1h30 de vol.
Edimbourg-Prestwick = 1h30 de route.
Conclusion: ma 306 a des ailes.
(Et pour aller récupérer un Normand de l'autre coté de l'Ecosse, il lui en faut bien.)
(tiens d'ailleurs, Chambre-Salon-Cuisine-Salle de bain = 1h30 de ménage. Je ne sais qu'en conclure, sinon qu'il y a des coïncidences notables. Ou pas.)
Edimbourg-Prestwick = 1h30 de route.
Conclusion: ma 306 a des ailes.
(Et pour aller récupérer un Normand de l'autre coté de l'Ecosse, il lui en faut bien.)
(tiens d'ailleurs, Chambre-Salon-Cuisine-Salle de bain = 1h30 de ménage. Je ne sais qu'en conclure, sinon qu'il y a des coïncidences notables. Ou pas.)
jeudi 14 septembre 2006
Tais-toi quand tu parles.
Bon, le problème quand on est triste et pas forcément de bonne humeur c'est qu'on fini par dire des saloperies à des gens qui se contentaient d'être gentils. Enfin "on" je sais pas tellement, mais moi oui.
Alors que c'est pourtant simple, il suffirait juste:
(1) qu'on ne me parle pas
ET/OU
(2) que je ne parle pas plus
pour que tout soit pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Mais c'est bizarrement rarement ce qui arrive.
Et forcément l'humeur s'en ressent d'autant plus, signe que ça y est, merdasse, le cercle vicieux s'est emballé.
Heureusement il me reste un demi paquet de doritos dans la cuisine, et dehors il pleut. Ca devrait suffire pour me remettre dans le droit chemin. Et retendre mon élastique.
Alors que c'est pourtant simple, il suffirait juste:
(1) qu'on ne me parle pas
ET/OU
(2) que je ne parle pas plus
pour que tout soit pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Mais c'est bizarrement rarement ce qui arrive.
Et forcément l'humeur s'en ressent d'autant plus, signe que ça y est, merdasse, le cercle vicieux s'est emballé.
Heureusement il me reste un demi paquet de doritos dans la cuisine, et dehors il pleut. Ca devrait suffire pour me remettre dans le droit chemin. Et retendre mon élastique.
mercredi 13 septembre 2006
Both sides, now.
I think I could have held it together if I hadn’t spent Monday night at home.
If I hadn’t drunk a few pints with Piers and his constant smile after the conference dinner, if I hadn’t walked down Ashley Down road under a bright and almost full moon, if I hadn’t turned the key to open this pink door that I can never miss, no matter how drunk I am, to find Teddy waiting for me in the corridor, if I hadn’t woken-up in my own bedroom on Tuesday morning, just as Helen was closing the bathroom door, if we hadn’t chat through the staircase as we used to, if it hadn’t been a sunny Tuesday morning through Bristol’s streets, Helen, I and the traffic on our way to the university, if Piers hadn’t hugged me goodbye tight when it was time to leave, if we had took off before this bright red sunset that saw my first tears yesterday night, on my way back to Scotland.
Ever since I can’t stop.
And I remember now why I don’t want to go back to Bristol too often.
Because it’s too hard to leave.
But of course, listening to Joni Mitchell isn’t going to help.
This I know.
If I hadn’t drunk a few pints with Piers and his constant smile after the conference dinner, if I hadn’t walked down Ashley Down road under a bright and almost full moon, if I hadn’t turned the key to open this pink door that I can never miss, no matter how drunk I am, to find Teddy waiting for me in the corridor, if I hadn’t woken-up in my own bedroom on Tuesday morning, just as Helen was closing the bathroom door, if we hadn’t chat through the staircase as we used to, if it hadn’t been a sunny Tuesday morning through Bristol’s streets, Helen, I and the traffic on our way to the university, if Piers hadn’t hugged me goodbye tight when it was time to leave, if we had took off before this bright red sunset that saw my first tears yesterday night, on my way back to Scotland.
Ever since I can’t stop.
And I remember now why I don’t want to go back to Bristol too often.
Because it’s too hard to leave.
But of course, listening to Joni Mitchell isn’t going to help.
This I know.
dimanche 10 septembre 2006
Home sweet home.
mercredi 6 septembre 2006
Doc ou Difool ?
Quand la secrétaire m’a dit “OK, this morning at 9.00” alors que mon réveil affichait 8h41 et que j’étais toujours en pyjama à traîner dans ma chambre, j’ai été tout à coup frappée par la disponibilité des généralistes édimbourgeois, et j’ai surtout foncé sous la douche.
19 minutes plus tard (comme quoi la douche de 30 minutes n'est pas obligatoire) j’étais dans la salle d’attente quand un charmant jeune homme a passé la tête par la porte et prononcé mon nom. Enfin la version anglaise de mon nom, mais bon. Ca ne peut pas être le docteur me suis-je dit, ou alors c’est un collègue de promo du Dr Doogie, c’est pas possible. (Mais si, Doogie Howser, notre père à tous, nous autres blogueurs).
Bref.
Quand il m’a fait passer devant lui en entrant dans la salle de consultation, j’ai du me rendre à l’évidence que si, c’était bien le médecin, eh merde. Pas que j’aie quoique ce soit contre les jeunes et beaux généralistes, au contraire. Mais pas ce matin, merde. Et lorsqu’il m’a dit avec un joli sourire et son regard bleuté plongé dans le mien (qui n’est pas du tout bleuté lui) “so, what can i do for you ?”, j’ai hésité un moment à prétendre avoir un rhume qui n’en fini pas (ce qui n’est pas tout à fait faux, mais je n’étais pas là pour ça). Et puis j'ai répondu en bafouillant un peu.
C'est lamentable, je sais, mais je n’y peux rien, j’ai beau avoir bientôt 30 ans et quelques dents (et ma sagesse) en moins, demander à un charmant jeune homme, tout médecin soit-il, de me prescrire ma pilule comme ça de bon matin, ça me fait rougir.
19 minutes plus tard (comme quoi la douche de 30 minutes n'est pas obligatoire) j’étais dans la salle d’attente quand un charmant jeune homme a passé la tête par la porte et prononcé mon nom. Enfin la version anglaise de mon nom, mais bon. Ca ne peut pas être le docteur me suis-je dit, ou alors c’est un collègue de promo du Dr Doogie, c’est pas possible. (Mais si, Doogie Howser, notre père à tous, nous autres blogueurs).
Bref.
Quand il m’a fait passer devant lui en entrant dans la salle de consultation, j’ai du me rendre à l’évidence que si, c’était bien le médecin, eh merde. Pas que j’aie quoique ce soit contre les jeunes et beaux généralistes, au contraire. Mais pas ce matin, merde. Et lorsqu’il m’a dit avec un joli sourire et son regard bleuté plongé dans le mien (qui n’est pas du tout bleuté lui) “so, what can i do for you ?”, j’ai hésité un moment à prétendre avoir un rhume qui n’en fini pas (ce qui n’est pas tout à fait faux, mais je n’étais pas là pour ça). Et puis j'ai répondu en bafouillant un peu.
C'est lamentable, je sais, mais je n’y peux rien, j’ai beau avoir bientôt 30 ans et quelques dents (et ma sagesse) en moins, demander à un charmant jeune homme, tout médecin soit-il, de me prescrire ma pilule comme ça de bon matin, ça me fait rougir.
mardi 5 septembre 2006
Partout et nulle part.
Le WE dernier, j'ai été frappée par mon don d'ubiquité.
Incroyable de pouvoir à la fois se réveiller sous la pluie écossaise (et rouler pendant bien trop longtemps sur une autoroute mouillée), et en même temps se retrouver dans un wagon de métro parisien. Le tout dans la même matinée.
Ou bien à un moment être au ciné dans le 13ème arrondissement de Paris, et un peu plus tard se retrouver à frapper son front sur le hublot d'un avion entrain d'atterrir près de la mer. (une histoire de pression et de sinus bouchés qui donnent une envie folle de ne pas être là, et de se taper la tête contre le hublot) (parce que ça fait très très mal) (les sinus bouchés quand l'avion atterrit).
Heureusement ma tantine et sa cuisine chinoise servent de fil rouge à mes WE parisiens, et grâce à elle j'ai moins l'impression de devenir schizophrène.
Moins, mais l'impression est quand même présente.
Heureusement ma grand-mère avait la forme - et la tchatche des grands jours - et grâce à elle j'ai moins l'impression de devenir folle pour rien.
Moins, donc...
Mais ce matin par exemple mon don, s'est avéré impuissant face à l'attrait d'un bouquin à peine commencé et de ma couette moelleuse, et il semblerait donc que je sois incapable d'être à la fois dans ma chambre ET devant ma paillasse, ce qui est tout de même surprenant sachant que la distance qui sépare notre appartement du labo est quelque chose comme 2000 fois moins grande que celle séparant Edimbourg de Paris.
Bref, si l'espace-temps est capable de distorsion, ce n'est finalement peut-être pas ici et maintenant.
Incroyable de pouvoir à la fois se réveiller sous la pluie écossaise (et rouler pendant bien trop longtemps sur une autoroute mouillée), et en même temps se retrouver dans un wagon de métro parisien. Le tout dans la même matinée.
Ou bien à un moment être au ciné dans le 13ème arrondissement de Paris, et un peu plus tard se retrouver à frapper son front sur le hublot d'un avion entrain d'atterrir près de la mer. (une histoire de pression et de sinus bouchés qui donnent une envie folle de ne pas être là, et de se taper la tête contre le hublot) (parce que ça fait très très mal) (les sinus bouchés quand l'avion atterrit).
Heureusement ma tantine et sa cuisine chinoise servent de fil rouge à mes WE parisiens, et grâce à elle j'ai moins l'impression de devenir schizophrène.
Moins, mais l'impression est quand même présente.
Heureusement ma grand-mère avait la forme - et la tchatche des grands jours - et grâce à elle j'ai moins l'impression de devenir folle pour rien.
Moins, donc...
Mais ce matin par exemple mon don, s'est avéré impuissant face à l'attrait d'un bouquin à peine commencé et de ma couette moelleuse, et il semblerait donc que je sois incapable d'être à la fois dans ma chambre ET devant ma paillasse, ce qui est tout de même surprenant sachant que la distance qui sépare notre appartement du labo est quelque chose comme 2000 fois moins grande que celle séparant Edimbourg de Paris.
Bref, si l'espace-temps est capable de distorsion, ce n'est finalement peut-être pas ici et maintenant.
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