… du moins j’essaie. [là, même]
Toujours est-il que dans la leçon du jour, on parlait crème solaire (sólarolía) et serviette de bain (handklæði) (entre autres choses, certes).
M’enfin quand même, parler d’une sortie à la plage (strönd) en islandais le soir d’Halloween, alors que le chauffage du labo a éte coupe à 17h tappantes et qu'il fait prcécisément 15,9ºC sur ma paillasse, c'est un peu comme regarder l'épisode de Noël de Friends en pleine canicule du mois de juillet: absolumment pas crédible.
Nei ?
mardi 31 octobre 2006
dimanche 29 octobre 2006
Sunday hangover.
J’essaie de croire qu’il est vraiment bientôt 15h, et pas vraiment bientôt 16h. Comme si mes plantes pouvaient être affectées par l’heure d’hiver. Mais avoir marché jusqu’au labo est déjà une victoire en ce jour ensoleillé et glorieux. Pourquoi ne pleut-il pas les lendemains de fête ?
Hier soir, Mary Stuart a été décapitée une nouvelle fois. Malgré un parterre d’invités entièrement acquis à sa cause. Schiller n’était pas Robert Hossein.
K. a beau affirmer qu’il ne connaît pas tout Edimbourg, je continue à en douter. A chaque fois qu’il dit bonjour à quelqu’un dans la rue ou dans un restaurant, il me regarde en rigolant, et me jure qu’il a payé quelques amis pour me faire croire qu’il est populaire, connecté. Il l’est, sans avoir besoin de payer. Cette soirée au théâtre me l’a encore rappelé. J’ai bien du serrer la main à la moitié des députés SNP du parlement, hier soir. Mais pas aux autres. Pas au grand gars devant nous qui n’arrêtait pas de tousser et me cachait la moitié de la scène. "He’s a Tory." - "Uh… that makes sense" [does it really ?].
Entracte, salon privé, des verres de vins alignés, pas de Ferrero rocher, mais je suppose qu’ici nous n’avons que des consuls, pas d’ambassadeurs. Tombé de rideau, un autre salon privé, encore du vin, toujours du vin. A mon troisième verre je souriais bêtement mais n’arrivais toujours pas à suivre la conversation. Pas que la politique écossaise ne m’intéresse pas, mais j’étais trop occupée à rendre grâce à cette inspiration du samedi matin, celle qui m’a fait passer un après-midi chez Marks and Spencer pour trouver quelque chose de correct à me mettre sur le dos, cette idée que pour une première entre "invités", mes Stan Smith et mes éternels gilets à capuche ne seraient peut-être pas du meilleur effet. Simple et efficace, un joli petit pull rayé, de l’ocre, du bordeaux, des chaussures assorties, et un chignon à la brosse, pas aux doigts. A un moment je me suis presque trouvée jolie. M’enfin il m’avait fallu trois verres de vin pour y penser. Au 4ème verre, je papotais avec une "femme de" en me disant que c’était marrant, d’être prise pour une "petite amie de", et qu’on en rirait certainement autour d’une bière plus tard, K. et moi. Au cinquième verre je tenais toujours vaillamment debout et décidais de me mettre à défendre Tommy Sheridan, oubliant qu’un groupe de députés SNP ne pouvait certainement pas voir un membre du Scottish Socialist Party comme une victime du puritanisme anglo-saxon qui frappe même dans nos contrées pluvieuses. "Anyway, your opinion is so very french". Fair enough, et puis après cinq verres de rouge, j’avoue, j’ai du mal à ne pas contredire le monde juste pour le plaisir de la discussion, parce que oui, j’aime être argumentative. Et ça fait sourire K.
Minuit passés et alors que les MSPs et autres journalistes fuient avant de retrouver une citrouille à la place d’un taxi, je meurs de faim. Oui, j’ai mangé aujourd’hui. Au petit déjeuner. K. admet qu’il serait temps d’éponger son estomac aussi, parce que "yes, Eve, i’m as pissed as you are right now !". Good god, i really do adore the guy. Et l’italien là pas loin ne ferme pas avant 3 heures.
Evidemment, qui dit ail et persil dit vin rouge, parce qu’il faut bien maintenir l’éponge humide. Deux heures plus tard et alors que K. et moi continuions à refaire le monde, ou peut-être juste à papoter de choses et d’autres, parce que c’est toujours comme ca avec K., on parle, on parle, mais de quoi déjà ? Je ne sais plus, mais c’était bien. Avec ou sans vin. Mais le vin doit quand même aider à rigoler autant. Deux heures plus tard donc et après avoir hésité à commander un 2ème cappuccino, nous étions sur Lothian road ne sachant pas dans quelle direction aller. K. habite au nord, j’habite au sud. Parce qu’Edimbourg a sa ligne de démarcation aussi, et qu'en fin de soirée, chacun doit rentrer dans son camp. A pied évidemment, parce qu’à presque 3 heures alors qu’il n’est en fait pas encore 2 heures, les rues sont pleines de filles qui vomissent et de gars qui pissent sur les murs, et les taxis vides sont une denrée rare.
"You came back really late last night young girl!" Le problème avec les colocataires qui n’ont pas rigolé toute la soirée devant une source intarissable de vin rouge, c’est qu’ils parlent un peu fort au réveil alors que j’essaie désespérément d’atteindre mon oasis, le jus d’orange dans le frigo, avant de retourner au lit. Le truc bien avec les colocataires cependant, c’est qu’ils arrivent a me faire rigoler même quand j’ai mal très fort dans mon crâne. Ou alors c’est juste un vieux reste de vin qui continue à faire effet.
J’essaie toujours de croire qu’il est bientôt 15h, et pas du tout 16h. L’échantillon de 15h de dimanche aura juste une heure de retard. Mais est-ce vraiment sérieux de commencer l’hiver par une journée ensoleillée ?
Hier soir, Mary Stuart a été décapitée une nouvelle fois. Malgré un parterre d’invités entièrement acquis à sa cause. Schiller n’était pas Robert Hossein.
K. a beau affirmer qu’il ne connaît pas tout Edimbourg, je continue à en douter. A chaque fois qu’il dit bonjour à quelqu’un dans la rue ou dans un restaurant, il me regarde en rigolant, et me jure qu’il a payé quelques amis pour me faire croire qu’il est populaire, connecté. Il l’est, sans avoir besoin de payer. Cette soirée au théâtre me l’a encore rappelé. J’ai bien du serrer la main à la moitié des députés SNP du parlement, hier soir. Mais pas aux autres. Pas au grand gars devant nous qui n’arrêtait pas de tousser et me cachait la moitié de la scène. "He’s a Tory." - "Uh… that makes sense" [does it really ?].
Entracte, salon privé, des verres de vins alignés, pas de Ferrero rocher, mais je suppose qu’ici nous n’avons que des consuls, pas d’ambassadeurs. Tombé de rideau, un autre salon privé, encore du vin, toujours du vin. A mon troisième verre je souriais bêtement mais n’arrivais toujours pas à suivre la conversation. Pas que la politique écossaise ne m’intéresse pas, mais j’étais trop occupée à rendre grâce à cette inspiration du samedi matin, celle qui m’a fait passer un après-midi chez Marks and Spencer pour trouver quelque chose de correct à me mettre sur le dos, cette idée que pour une première entre "invités", mes Stan Smith et mes éternels gilets à capuche ne seraient peut-être pas du meilleur effet. Simple et efficace, un joli petit pull rayé, de l’ocre, du bordeaux, des chaussures assorties, et un chignon à la brosse, pas aux doigts. A un moment je me suis presque trouvée jolie. M’enfin il m’avait fallu trois verres de vin pour y penser. Au 4ème verre, je papotais avec une "femme de" en me disant que c’était marrant, d’être prise pour une "petite amie de", et qu’on en rirait certainement autour d’une bière plus tard, K. et moi. Au cinquième verre je tenais toujours vaillamment debout et décidais de me mettre à défendre Tommy Sheridan, oubliant qu’un groupe de députés SNP ne pouvait certainement pas voir un membre du Scottish Socialist Party comme une victime du puritanisme anglo-saxon qui frappe même dans nos contrées pluvieuses. "Anyway, your opinion is so very french". Fair enough, et puis après cinq verres de rouge, j’avoue, j’ai du mal à ne pas contredire le monde juste pour le plaisir de la discussion, parce que oui, j’aime être argumentative. Et ça fait sourire K.
Minuit passés et alors que les MSPs et autres journalistes fuient avant de retrouver une citrouille à la place d’un taxi, je meurs de faim. Oui, j’ai mangé aujourd’hui. Au petit déjeuner. K. admet qu’il serait temps d’éponger son estomac aussi, parce que "yes, Eve, i’m as pissed as you are right now !". Good god, i really do adore the guy. Et l’italien là pas loin ne ferme pas avant 3 heures.
Evidemment, qui dit ail et persil dit vin rouge, parce qu’il faut bien maintenir l’éponge humide. Deux heures plus tard et alors que K. et moi continuions à refaire le monde, ou peut-être juste à papoter de choses et d’autres, parce que c’est toujours comme ca avec K., on parle, on parle, mais de quoi déjà ? Je ne sais plus, mais c’était bien. Avec ou sans vin. Mais le vin doit quand même aider à rigoler autant. Deux heures plus tard donc et après avoir hésité à commander un 2ème cappuccino, nous étions sur Lothian road ne sachant pas dans quelle direction aller. K. habite au nord, j’habite au sud. Parce qu’Edimbourg a sa ligne de démarcation aussi, et qu'en fin de soirée, chacun doit rentrer dans son camp. A pied évidemment, parce qu’à presque 3 heures alors qu’il n’est en fait pas encore 2 heures, les rues sont pleines de filles qui vomissent et de gars qui pissent sur les murs, et les taxis vides sont une denrée rare.
"You came back really late last night young girl!" Le problème avec les colocataires qui n’ont pas rigolé toute la soirée devant une source intarissable de vin rouge, c’est qu’ils parlent un peu fort au réveil alors que j’essaie désespérément d’atteindre mon oasis, le jus d’orange dans le frigo, avant de retourner au lit. Le truc bien avec les colocataires cependant, c’est qu’ils arrivent a me faire rigoler même quand j’ai mal très fort dans mon crâne. Ou alors c’est juste un vieux reste de vin qui continue à faire effet.
J’essaie toujours de croire qu’il est bientôt 15h, et pas du tout 16h. L’échantillon de 15h de dimanche aura juste une heure de retard. Mais est-ce vraiment sérieux de commencer l’hiver par une journée ensoleillée ?
vendredi 27 octobre 2006
J'y mets mes joies, j'y mets mes peines.
En fait, il n'y a pas grand chose de mieux que le blues pour se re-centrer.
Retrouver ce qui est important.
Une (ou deux) (ou trois) poignée(s) d'ami(e)s, une petite famille, un mutant à la con, et une guitare qui pleure.
C'est à peu près tout ce que j'aime.
(Johnny Hallyday style, certes, mais ça ne me fera pas voter Sarkozy pour autant).
Retrouver ce qui est important.
Une (ou deux) (ou trois) poignée(s) d'ami(e)s, une petite famille, un mutant à la con, et une guitare qui pleure.
C'est à peu près tout ce que j'aime.
(Johnny Hallyday style, certes, mais ça ne me fera pas voter Sarkozy pour autant).
lundi 23 octobre 2006
Peut-être le macramé ?
How do you get rid of boredom?
I’m currently finding hard to find anything at all worthwhile.
I’m bored of getting up, I’m bored of going to bed, I’m bored of the lab, I’m bored of my plates, of my seeds, of my tubes, of my labmates, I’m bored of week-ends, I’m bored of week days, I’m bored of watching television, I’m bored of eating salad, I’m bored of stuffing in crisps, I’m bored of feeling too fat, I’m bored of whining about my weight, I’m bored of writing, I’m bored of reading, I’m bored of driving, I’m bored of walking, I’m bored of listening to music, I’m bored of trying to find something to tell Jean every Monday night, while the only thing I feel like saying is “I’m bored”, I’m bored of this wet autumn, I’m even bored of drinking red wine, which I didn’t think could ever happen (although Jacob Creeks’s Shiraz (the only affordable bottle at Tesco’s on a Sunday night) would be a shock to anybody’s system). And more than anything I’m bored of not knowing if I’ll ever stop being bored.
I’m just hopelessly bored.
I can cope with stress, pain, anxiety, work overload, headaches, loneliness, even channel five’s Sunday night programmes.
But I obviously don’t cope very well with being bored – and with not knowing what to look forward to.
I’m currently finding hard to find anything at all worthwhile.
I’m bored of getting up, I’m bored of going to bed, I’m bored of the lab, I’m bored of my plates, of my seeds, of my tubes, of my labmates, I’m bored of week-ends, I’m bored of week days, I’m bored of watching television, I’m bored of eating salad, I’m bored of stuffing in crisps, I’m bored of feeling too fat, I’m bored of whining about my weight, I’m bored of writing, I’m bored of reading, I’m bored of driving, I’m bored of walking, I’m bored of listening to music, I’m bored of trying to find something to tell Jean every Monday night, while the only thing I feel like saying is “I’m bored”, I’m bored of this wet autumn, I’m even bored of drinking red wine, which I didn’t think could ever happen (although Jacob Creeks’s Shiraz (the only affordable bottle at Tesco’s on a Sunday night) would be a shock to anybody’s system). And more than anything I’m bored of not knowing if I’ll ever stop being bored.
I’m just hopelessly bored.
I can cope with stress, pain, anxiety, work overload, headaches, loneliness, even channel five’s Sunday night programmes.
But I obviously don’t cope very well with being bored – and with not knowing what to look forward to.
vendredi 20 octobre 2006
J’te paye un pot ?
Depuis quelques années (3 exactement), mon centre des impôts et moi jouons à un jeu idiot. Ils me prennent des sous sur un vieux compte français, et, s’apercevant que finalement je n’étais pas imposable, me remboursent après quelques mois (un effet pervers de la mensualisation). Notre je t’aime moi non plus aurait pu durer un moment encore, mais las, le Crédit Lyonnais a décidé de fermer mon compte, ne recevant plus de mes nouvelles. Enfin, pas qu’ils aient énormément cherché à me contacter, les gars qui ont le pouvoir de dire oui, mais dans la vie ma fille il faut apprendre à être proactive, et donc c’est entièrement de ma faute. Oui.
Alors depuis, forcément, la machine s’emballe, parce que mon centre des impôts, lui, ne m’a pas oublié. (Quelle preuve d’amour touchante). Et cherche par tous les moyens à me retrouver pour me signaler que rien ne va plus, il faut RÉGULARISER. Evidemment, impossible de me contacter, et c’est de ma faute une fois de plus : je souffre de façon aigue d’un désintérêt majeur pour tout ce qui a trait à la paperasserie en général et aux notifications de changement d’adresse en particulier (Telewest qui continue à fournir la télé à Helen et aux chats à Bristol peut aussi en attester, c’est toujours moi qui paye...)
Bref.
Mais voilà, mon centre des impôts est malin : il a trouvé (harcelé ?) ma mère, qui leur a fléché le chemin, ce qui est très citoyen de sa part.
Comme je suis une fille obéissante, et puisque je viens de me faire rappeler à l’ordre, je me suis donc rendue sur impots.gouv.fr, un beau site tout bleu et vert, si si, il faut avouer qu’ils ont un web-designer du feu de dieu chez impots.gouv.fr. Le but de la visite étant au moins leur donner ma nouvelle adresse (et s’ils me mettent un "Angleterre" à la fin je les butte), au mieux permettre à ma situation d’être enfin RÉGULARISÉE.
Bref.
Ils me proposent de m’inscrire. Soit, je clique.
« Pour débuter la procédure d'abonnement, saisissez votre numéro fiscal à 13 chiffres figurant en bas de la page 1 de votre déclaration de revenus 2005 reçue en 2006 ou figurant en haut de votre dernier avis d'imposition »
Ah, j’aurai du m’en douter, c’est un peu logique, mais disons que de déclaration des revenus 2005 reçue en 2006, euh… n'a pas été reçue, ou alors j'étais mal réveillée (ou je souffre d'amnésie sélective, ce qui est fort possible), et mon dernier avis d'imposition (2003 ? 2004 ?) est caché au fond d’un tiroir sous mon lit, ce qui dans la pratique revient à dire qu’il n’existe pas vraiment non plus…
Soit, cherchons un autre moyen.
4 jolis menus déroulants (bleu et vert toujours, des couleurs calmes et apaisantes, c’est bien) dont l’un traite de « vos préoccupations ». Bon, si impots.gouv.fr sait comment expliquer le profil d’expression de mon mutant en lumière bleue, vas-y dis-moi, parce que personnellement, je ne sais toujours pas comment sortir de l’aporie.
Ah non ?
« Famille », « Logement », « Pension alimentaire », tiens, je dois vivre dans un monde parallèle, parce que non, ce ne sont pas exactement mes préoccupations, finalement. Mais je suis mauvaise langue, il y a un onglet « vivre hors de France », et ça, oui, c’est moi. De là à dire que ça me préoccupe, ce serait un peu voir la vie en noir, m’enfin bon…
« Vous n’êtes pas fonctionnaire ou assimilé » (euh, non) « vous résidez hors de France » (oui, oui, c’est ça, c’est moi). Parfait, je clique.
En vert et en gros, ils m’apprennent « votre domicile fiscal est hors de France ». Certes, j’avais déjà compris ça, grâce à une lecture extensive il y a quelques années déjà des brochures éditées par Sa Majesté, ou Mr Tony, ou ni l’un ni l’autre mais juste le bureau de l’Inland Revenu, mais bref mon banquier est déjà au courant, croyez-moi, et c’est donc la raison pour laquelle j’ai arrêté de lui envoyer des déclarations, à mon centre des impôts.
« Vous êtes imposable en France si vous avez des revenus de source française ou si vous disposez d'une ou plusieurs habitations dans notre pays ». I wish. Mais non, hormis un vieux livret A soldé en 1999 à 49,27€, et un petit PEL (merci papa) caché au fond d’une caisse d’épargne du Loiret, je suis effectivement libre de toutes attaches financières – et françaises. Comme quoi la liberté c’est gratuit.
Donc voila, je sais à présent comment contacter le "centre des impôts des non-résidents". Auquel, si j’ai bien compris, je ne suis pas censée déclarer les revenus que je n’ai pas.
Bien.
Mais, euh, comment est-ce que je RÉGULARISE ?
Et surtout, ma nationalité française me condamne-t-elle ad vitam æternam à entretenir une relation quelconque avec un centre des impôts ?
Mais bon, pour RÉGULASRISER, je suppose qu’il me faut désormais fouiller sous mon lit pour retrouver un vieux numéro fiscal – voire le numéro de téléphone de mon centre des impôts à moi (parce que le "centre des impôts des non-résidents", j’ai finalement moyen envie de le contacter, une relation à trois me paraissant trop complexe à gérer) et expliquer calmement la situation en 3 exemplaires à un gentil fonctionnaire.
Et le tout parce que non, quand je suis partie de France, naïvement, je n'ai pas été proactive. Ou peut-être qu'à l'époque j'avais la tête ailleurs, plus un sou en poche, et une thèse à finir. Bref, un chariot de mauvaises excuses.
Alors (oui, je finis mes jérémiades par un petit message personnel, vous n'm'en voulez pas ?), je disais donc, alors, Maman, promis, je vais RÉGULARISER. Tu me donnes juste le temps de faire un peu de ménage sous mon lit, puis le courage de décrocher mon téléphone, d'accord ?
Allez, disons un ou deux ans pas plus ?
(Rho, mais si t’as plus le sens de l’humour où va-t-on ??)
Alors depuis, forcément, la machine s’emballe, parce que mon centre des impôts, lui, ne m’a pas oublié. (Quelle preuve d’amour touchante). Et cherche par tous les moyens à me retrouver pour me signaler que rien ne va plus, il faut RÉGULARISER. Evidemment, impossible de me contacter, et c’est de ma faute une fois de plus : je souffre de façon aigue d’un désintérêt majeur pour tout ce qui a trait à la paperasserie en général et aux notifications de changement d’adresse en particulier (Telewest qui continue à fournir la télé à Helen et aux chats à Bristol peut aussi en attester, c’est toujours moi qui paye...)
Bref.
Mais voilà, mon centre des impôts est malin : il a trouvé (harcelé ?) ma mère, qui leur a fléché le chemin, ce qui est très citoyen de sa part.
Comme je suis une fille obéissante, et puisque je viens de me faire rappeler à l’ordre, je me suis donc rendue sur impots.gouv.fr, un beau site tout bleu et vert, si si, il faut avouer qu’ils ont un web-designer du feu de dieu chez impots.gouv.fr. Le but de la visite étant au moins leur donner ma nouvelle adresse (et s’ils me mettent un "Angleterre" à la fin je les butte), au mieux permettre à ma situation d’être enfin RÉGULARISÉE.
Bref.
Ils me proposent de m’inscrire. Soit, je clique.
« Pour débuter la procédure d'abonnement, saisissez votre numéro fiscal à 13 chiffres figurant en bas de la page 1 de votre déclaration de revenus 2005 reçue en 2006 ou figurant en haut de votre dernier avis d'imposition »
Ah, j’aurai du m’en douter, c’est un peu logique, mais disons que de déclaration des revenus 2005 reçue en 2006, euh… n'a pas été reçue, ou alors j'étais mal réveillée (ou je souffre d'amnésie sélective, ce qui est fort possible), et mon dernier avis d'imposition (2003 ? 2004 ?) est caché au fond d’un tiroir sous mon lit, ce qui dans la pratique revient à dire qu’il n’existe pas vraiment non plus…
Soit, cherchons un autre moyen.
4 jolis menus déroulants (bleu et vert toujours, des couleurs calmes et apaisantes, c’est bien) dont l’un traite de « vos préoccupations ». Bon, si impots.gouv.fr sait comment expliquer le profil d’expression de mon mutant en lumière bleue, vas-y dis-moi, parce que personnellement, je ne sais toujours pas comment sortir de l’aporie.
Ah non ?
« Famille », « Logement », « Pension alimentaire », tiens, je dois vivre dans un monde parallèle, parce que non, ce ne sont pas exactement mes préoccupations, finalement. Mais je suis mauvaise langue, il y a un onglet « vivre hors de France », et ça, oui, c’est moi. De là à dire que ça me préoccupe, ce serait un peu voir la vie en noir, m’enfin bon…
« Vous n’êtes pas fonctionnaire ou assimilé » (euh, non) « vous résidez hors de France » (oui, oui, c’est ça, c’est moi). Parfait, je clique.
En vert et en gros, ils m’apprennent « votre domicile fiscal est hors de France ». Certes, j’avais déjà compris ça, grâce à une lecture extensive il y a quelques années déjà des brochures éditées par Sa Majesté, ou Mr Tony, ou ni l’un ni l’autre mais juste le bureau de l’Inland Revenu, mais bref mon banquier est déjà au courant, croyez-moi, et c’est donc la raison pour laquelle j’ai arrêté de lui envoyer des déclarations, à mon centre des impôts.
« Vous êtes imposable en France si vous avez des revenus de source française ou si vous disposez d'une ou plusieurs habitations dans notre pays ». I wish. Mais non, hormis un vieux livret A soldé en 1999 à 49,27€, et un petit PEL (merci papa) caché au fond d’une caisse d’épargne du Loiret, je suis effectivement libre de toutes attaches financières – et françaises. Comme quoi la liberté c’est gratuit.
Donc voila, je sais à présent comment contacter le "centre des impôts des non-résidents". Auquel, si j’ai bien compris, je ne suis pas censée déclarer les revenus que je n’ai pas.
Bien.
Mais, euh, comment est-ce que je RÉGULARISE ?
Et surtout, ma nationalité française me condamne-t-elle ad vitam æternam à entretenir une relation quelconque avec un centre des impôts ?
Mais bon, pour RÉGULASRISER, je suppose qu’il me faut désormais fouiller sous mon lit pour retrouver un vieux numéro fiscal – voire le numéro de téléphone de mon centre des impôts à moi (parce que le "centre des impôts des non-résidents", j’ai finalement moyen envie de le contacter, une relation à trois me paraissant trop complexe à gérer) et expliquer calmement la situation en 3 exemplaires à un gentil fonctionnaire.
Et le tout parce que non, quand je suis partie de France, naïvement, je n'ai pas été proactive. Ou peut-être qu'à l'époque j'avais la tête ailleurs, plus un sou en poche, et une thèse à finir. Bref, un chariot de mauvaises excuses.
Alors (oui, je finis mes jérémiades par un petit message personnel, vous n'm'en voulez pas ?), je disais donc, alors, Maman, promis, je vais RÉGULARISER. Tu me donnes juste le temps de faire un peu de ménage sous mon lit, puis le courage de décrocher mon téléphone, d'accord ?
Allez, disons un ou deux ans pas plus ?
(Rho, mais si t’as plus le sens de l’humour où va-t-on ??)
mercredi 18 octobre 2006
Elle changeait la vie ?
La question importante de ma journée de travailleuse étant présentement: HOW THE F*CK AM I GOING TO SEPERATE THE ROOTS FROM THE SHOOTS IN THE DARK ??? (en criant, oui), je me dis que ce n'est vraiment pas le bon moment pour oublier que je fais avancer la science chaque jour.
Même si ce n'est pas exactement flagrant tous les jours.
Mais bon, promis, j'y mets du temps, du talent, et du coeur.
Enfin j'essaie.
Bref, stay focus Eve, c'est pas tout ça, mais tu as un stage de spéléo à faire dans la chambre de culture nº3. Et c'est bien connu, avec mes yeux de chats, une lampe verte sur le front, et mes deux mains droites, je ne vais pas me couper les doigts avec ma lame de rasoir en hurlant que ça m'énerve pendant une ou deux heures.
Faites de la recherche qu'ils disaient.
(Comment ça ils disaient "n'en faites pas" justement ??)
Même si ce n'est pas exactement flagrant tous les jours.
Mais bon, promis, j'y mets du temps, du talent, et du coeur.
Enfin j'essaie.
Bref, stay focus Eve, c'est pas tout ça, mais tu as un stage de spéléo à faire dans la chambre de culture nº3. Et c'est bien connu, avec mes yeux de chats, une lampe verte sur le front, et mes deux mains droites, je ne vais pas me couper les doigts avec ma lame de rasoir en hurlant que ça m'énerve pendant une ou deux heures.
Faites de la recherche qu'ils disaient.
(Comment ça ils disaient "n'en faites pas" justement ??)
mardi 17 octobre 2006
RAS ?
Si on faisait un film sur ma vie, j'ai parfois l'impression que je jouerais un second rôle.
Parce qu'autant ma vie d'observatrice est palpitante, autant ma vie d'actrice est définitivement pauvre, ou tout du moins peu diversifiée. Sauf si on considère qu'une vie passée à se cacher derrière sa paillasse est une vie riche et active. (ce qui pour moi se conçoit, mais je me retrouve un peu isolée dans mon camp)
Alors, qu'est-ce que tu deviens, quoi d'neuf ? - Euh, ben, pas grand chose, le train-train habituel tu sais...
Mais après tout je crois que finalement c'est juste bien plus mon truc à moi, les seconds rôles.
Et même si pendant ce temps les copines ont des aventures, les gamins des autres grandissent, les anciens collègues publient, et Mamy rentre enfin chez elle après plus de 6 mois d'hôpital, et bien il ne se passe pas complètement rien du tout chez moi pour autant. Parce que je suis devenue une "well-adjusted person" d'après ma psy préférée, et c'est ce qui fait toute ma différence.
C'est ça avoir 30 ans ?
Parce qu'autant ma vie d'observatrice est palpitante, autant ma vie d'actrice est définitivement pauvre, ou tout du moins peu diversifiée. Sauf si on considère qu'une vie passée à se cacher derrière sa paillasse est une vie riche et active. (ce qui pour moi se conçoit, mais je me retrouve un peu isolée dans mon camp)
Alors, qu'est-ce que tu deviens, quoi d'neuf ? - Euh, ben, pas grand chose, le train-train habituel tu sais...
Mais après tout je crois que finalement c'est juste bien plus mon truc à moi, les seconds rôles.
Et même si pendant ce temps les copines ont des aventures, les gamins des autres grandissent, les anciens collègues publient, et Mamy rentre enfin chez elle après plus de 6 mois d'hôpital, et bien il ne se passe pas complètement rien du tout chez moi pour autant. Parce que je suis devenue une "well-adjusted person" d'après ma psy préférée, et c'est ce qui fait toute ma différence.
C'est ça avoir 30 ans ?
mercredi 11 octobre 2006
Out of blog assistant.
Parce que j’ai une montagne de travail en retard (et une deadline qui s’approche méchamment), des cartes de remerciements à écrire, des chansons à mettre dans mon joli bidule vert que j’aime, des nouveaux concepts/définitions/événements à digérer (notamment au sujet de l’importance de ma famille dans ma vie, de l’amour inconditionnel, ou de mon frangin qui m’appelle par miracle un 1er octobre à l’heure du déjeuner), un gros lab meeting à préparer pour vendredi matin, un avion à prendre à l’aube ce week-end, 30 ans, du sommeil à rattraper en écartant les bras sous ma couette, une chef à écouter parler et une pizza qui m’attend au fond du congélo.
Pour toutes ces raisons là et sûrement d’autres, je ne suis pas vraiment là. Tout en n’étant pas très loin.
Ceci dit, n’hésitez pas à laisser votre message après le bip insonore.
Pour toutes ces raisons là et sûrement d’autres, je ne suis pas vraiment là. Tout en n’étant pas très loin.
Ceci dit, n’hésitez pas à laisser votre message après le bip insonore.
samedi 7 octobre 2006
dimanche 1 octobre 2006
Question existentielle du week-end.
"Il vient d’avoir trente ans : l’âge bâtard où l’on est trop vieux pour être jeune, et trop jeune pour être vieux."
[...]
"Voici comment ça se passe : tu as 20 ans, tu déconnes un brin, et quand tu te réveilles tu en as 30. C’est fini : plus jamais ton âge ne commencera pas un 2. Tu dois te résoudre à avoir dix ans de plus qu’il y a dix ans, et dix kilos de plus que l’année dernière."
[...]
"On est vieux quand on a dit la veille à une demoiselle née en 1976 : « 76 ? Je m’en rappelle, c’était l’année de la sécheresse »."
Frédéric Beigbeder, L’amour dure trois ans.
Et si les demoiselles nées en 1976 ont trente ans, on en fait quoi de tout ça, dis Fred ??
(ce message a été anti-daté et ce sans le moindre scrupule, parce qu’à 20h45 [british summer time] dimanche soir, je serai sûrement entrain de cuver du whisky pas cher sous le néon de la cuisine alors que ma cousine en restera à la bière. Ou un quelconque autre scénario n'impliquant pas un passage au labo à l'heure H le jour J. Un jour la technologie moderne de l'internet passera le seuil de ma maison. Un jour. Mais pas encore.)
[...]
"Voici comment ça se passe : tu as 20 ans, tu déconnes un brin, et quand tu te réveilles tu en as 30. C’est fini : plus jamais ton âge ne commencera pas un 2. Tu dois te résoudre à avoir dix ans de plus qu’il y a dix ans, et dix kilos de plus que l’année dernière."
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"On est vieux quand on a dit la veille à une demoiselle née en 1976 : « 76 ? Je m’en rappelle, c’était l’année de la sécheresse »."
Frédéric Beigbeder, L’amour dure trois ans.
Et si les demoiselles nées en 1976 ont trente ans, on en fait quoi de tout ça, dis Fred ??
(ce message a été anti-daté et ce sans le moindre scrupule, parce qu’à 20h45 [british summer time] dimanche soir, je serai sûrement entrain de cuver du whisky pas cher sous le néon de la cuisine alors que ma cousine en restera à la bière. Ou un quelconque autre scénario n'impliquant pas un passage au labo à l'heure H le jour J. Un jour la technologie moderne de l'internet passera le seuil de ma maison. Un jour. Mais pas encore.)
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