Aujourd'hui j'ai fait une nouvelle playlist pour mon bidule-que-j'aime, comme à peu près un jour sur deux. Bon d'accord, peut-être sur trois.
La playlist du jour s'appelle "Fluoxetine".
Elle aurait pu s'appeler "29", "crossing day", "November sucks", "guillermito's birthday", "I've eventually succeeded in seeing a GP for over 10 minutes in this bloody country", "severely depressed", "hangover", "Avant l'avent", mais non, c'est "Fluoxetine".
- Ok, so do you have any questions ?
- Yes... is it ok to drink while taking the drug ?
- Yes, well, small amounts of alcohol are fine.
- Err... what do you call small amounts ?
- Well, you know, small amounts.
- ... … actually no, I don’t know.
- Well, you'd be fine with a glass of wine a day, but really not more !
Bref, TOUT VA BIEN.
mercredi 29 novembre 2006
mardi 28 novembre 2006
Try something new today
Constat #1: Chez moi, quand il ne reste plus rien au frigo, il y a toujours du foie de morue dans le placard.
Constat #2: Le foie de morue et son huile sans au moins un bout de pain [et de la salade], c'est difficile à envisager (et ce même dans les cas désespérés de bras ballants devant la porte du placard à se demander ce qu'on va bien pouvoir bouffer)
Constat #3: le foie de morue cuit sur une pizza maison, c'est très moyen. Voire immangeable. Même quand on aime le foie de morue (baignant dans son huile dans sa boite, s'entend). A moins d'avoir TRÈS faim.
Conclusion(s): Penser à avoir une réserve de pain au congél. Ou à faire des courses. Ou à limiter mes tentatives d'expérimentation derrière les portes du labo. Quoiqu'il en soit, arrêter de mettre N'IMPORTE QUOI sur le dos de mes pizzas.
Constat #2: Le foie de morue et son huile sans au moins un bout de pain [et de la salade], c'est difficile à envisager (et ce même dans les cas désespérés de bras ballants devant la porte du placard à se demander ce qu'on va bien pouvoir bouffer)
Constat #3: le foie de morue cuit sur une pizza maison, c'est très moyen. Voire immangeable. Même quand on aime le foie de morue (baignant dans son huile dans sa boite, s'entend). A moins d'avoir TRÈS faim.
Conclusion(s): Penser à avoir une réserve de pain au congél. Ou à faire des courses. Ou à limiter mes tentatives d'expérimentation derrière les portes du labo. Quoiqu'il en soit, arrêter de mettre N'IMPORTE QUOI sur le dos de mes pizzas.
lundi 27 novembre 2006
jeudi 23 novembre 2006
Real life story - discrétion assurée.
Ce matin, alors que je dormais entre 2 alarmes de mon réveil, la porte a sonné.
Même pas encore 7h30.
Mais enfin, ils dorment jamais le matin les facteurs dans ce maudit pays ?
C’est de ma faute faut dire, si j’avais bougé mes fesses jusqu’au magasin pour acheter les cadeaux de naissance de bébé Magnus, au lieu de dépenser les sous de la collecte du labo sur Marks & Spencer online, j’aurai pu continuer à me battre avec mon réveil tranquillement.
Certes.
Pas encore 7h30 donc, j’allume la lumière du couloir, et j’ouvre la porte au facteur. Qui me tend un paquet et un truc à signer. Heureusement j’ai mis mes lunettes, mais malheureusement j’ai encore les yeux tout pleins de sommeil. Après une longue bataille avec un stylo récalcitrant, et de nombreuses excuses auprès du jeune facteur qui doit en voir d’autres tous les matins (sorry, i’m still asleep right now… for god sake, it’s not working… yes it is… here you go, well, sorry again… ), je referme la porte et repars dans mon lit avec mon paquet.
Toujours pas encore 7h30, et je tourne un peu sous ma couette.
Je me relève et cherche des ciseaux. Evidemment ils ont disparu. Alors je cherche n’importe quel objet tranchant pour déchirer le scotch et ouvrir mon paquet. Ca pourrait peut-être attendre que je sois tout à fait réveillée, mais bon, puisque je ne me rendormirai sûrement pas...
Toujours pas 7h30 et le colis est ouvert, et je feuillette la pub sur le dessus. Enfin je feuillette… il n’y a qu’un seul feuillet. Et j’avoue que je reste un peu interloquée… une photo d’un vibromasseur rose fluo, et d’autres sex toys. Je ne pensais même pas qu’autant d’imagination puisse exister. M’enfin quand même, ils se lâchent un peu chez M&S là, drôle de pub pour un colis remplis de vêtements taille 0-3 mois ! Etrange, mais après tout nous sommes au Royaume-Uni.
Toujours pas 7h30 mais je commence à être un peu mieux réveillée là du coup, alors avant de déplier le contenu du paquet, je vérifie la facture, parce que mon père m’a inculqué quelques bons réflexes. Oh merde, juste 2 items, alors que j’ai commandé 3 ensembles. C’est bizarre, dans l’email d’hier ils ne prévenaient pas qu’un des produits n’était plus en stock… alors, qu’est-ce qui manque ?
Et là, au lieu du "2 piece dungaree set" que je m’attendais à lire, j’ai déchiffré un truc qui disait "orgasmic sex toy".
Ah.
C’est pas les vêtements du petit Magnus alors.
Il n’est pas encore 7h30, et je me demande quel est le con qui a pu m’envoyer des sex toys comme ça, de bon matin, alors que merci j’aurai préféré dormir, non mais ça va pas bien ?
Et tout à coup, un frisson le long de ma colonne.
Merde.
Je regarde le nom en haut de la facture. Je regarde le nom sur le paquet.
Fiona M.
Merde.
J’ai re-scotché le paquet comme je pouvais, je l’ai posé délicatement sur le comptoir de la cuisine, et j’espère bien que la prochaine fois que ma coloc et moi nous croiserons, elle ne me demandera pas si je sais pourquoi le paquet qu’elle a reçu jeudi matin avait l’air d’avoir été ouvert…
Même pas encore 7h30.
Mais enfin, ils dorment jamais le matin les facteurs dans ce maudit pays ?
C’est de ma faute faut dire, si j’avais bougé mes fesses jusqu’au magasin pour acheter les cadeaux de naissance de bébé Magnus, au lieu de dépenser les sous de la collecte du labo sur Marks & Spencer online, j’aurai pu continuer à me battre avec mon réveil tranquillement.
Certes.
Pas encore 7h30 donc, j’allume la lumière du couloir, et j’ouvre la porte au facteur. Qui me tend un paquet et un truc à signer. Heureusement j’ai mis mes lunettes, mais malheureusement j’ai encore les yeux tout pleins de sommeil. Après une longue bataille avec un stylo récalcitrant, et de nombreuses excuses auprès du jeune facteur qui doit en voir d’autres tous les matins (sorry, i’m still asleep right now… for god sake, it’s not working… yes it is… here you go, well, sorry again… ), je referme la porte et repars dans mon lit avec mon paquet.
Toujours pas encore 7h30, et je tourne un peu sous ma couette.
Je me relève et cherche des ciseaux. Evidemment ils ont disparu. Alors je cherche n’importe quel objet tranchant pour déchirer le scotch et ouvrir mon paquet. Ca pourrait peut-être attendre que je sois tout à fait réveillée, mais bon, puisque je ne me rendormirai sûrement pas...
Toujours pas 7h30 et le colis est ouvert, et je feuillette la pub sur le dessus. Enfin je feuillette… il n’y a qu’un seul feuillet. Et j’avoue que je reste un peu interloquée… une photo d’un vibromasseur rose fluo, et d’autres sex toys. Je ne pensais même pas qu’autant d’imagination puisse exister. M’enfin quand même, ils se lâchent un peu chez M&S là, drôle de pub pour un colis remplis de vêtements taille 0-3 mois ! Etrange, mais après tout nous sommes au Royaume-Uni.
Toujours pas 7h30 mais je commence à être un peu mieux réveillée là du coup, alors avant de déplier le contenu du paquet, je vérifie la facture, parce que mon père m’a inculqué quelques bons réflexes. Oh merde, juste 2 items, alors que j’ai commandé 3 ensembles. C’est bizarre, dans l’email d’hier ils ne prévenaient pas qu’un des produits n’était plus en stock… alors, qu’est-ce qui manque ?
Et là, au lieu du "2 piece dungaree set" que je m’attendais à lire, j’ai déchiffré un truc qui disait "orgasmic sex toy".
Ah.
C’est pas les vêtements du petit Magnus alors.
Il n’est pas encore 7h30, et je me demande quel est le con qui a pu m’envoyer des sex toys comme ça, de bon matin, alors que merci j’aurai préféré dormir, non mais ça va pas bien ?
Et tout à coup, un frisson le long de ma colonne.
Merde.
Je regarde le nom en haut de la facture. Je regarde le nom sur le paquet.
Fiona M.
Merde.
J’ai re-scotché le paquet comme je pouvais, je l’ai posé délicatement sur le comptoir de la cuisine, et j’espère bien que la prochaine fois que ma coloc et moi nous croiserons, elle ne me demandera pas si je sais pourquoi le paquet qu’elle a reçu jeudi matin avait l’air d’avoir été ouvert…
mercredi 22 novembre 2006
So wrong.
La même chanson s'est repétée en boucle toute la journée dans mes oreilles. Et c'est la même chose depuis plusieurs jours. Voire plusieurs semaines.
[Strong - Robbie Williams]
J'aime bien chanter avec Robbie faut dire. Ca doit être mon côté midinette.
Et puis j'ai parfois l'impression que Robbie et moi on se ressemble. C'est mon côté star, je suppose. Ou mon côté fragile, je sais pas trop.
J'ai réalisé avec horreur il y a quelques minutes qu'il n'y avait plus de vin à la maison. Oh y'a bien une ou deux bières dans le frigo, mais c'est pas pareil. C'est au tanin que j'suis accroc, pas vraiment à l'alcool.
Bon, d'accord, demain j'appelle mon GP, et puis j'vais aller me mettre au vrai prozac, tant pis. Parce que bon, c'est ça ou... plus rien.
Life's too short to be afraid, so take a pill to numb the pain, you dont have to take the blame...
[Strong - Robbie Williams]
J'aime bien chanter avec Robbie faut dire. Ca doit être mon côté midinette.
Et puis j'ai parfois l'impression que Robbie et moi on se ressemble. C'est mon côté star, je suppose. Ou mon côté fragile, je sais pas trop.
J'ai réalisé avec horreur il y a quelques minutes qu'il n'y avait plus de vin à la maison. Oh y'a bien une ou deux bières dans le frigo, mais c'est pas pareil. C'est au tanin que j'suis accroc, pas vraiment à l'alcool.
Bon, d'accord, demain j'appelle mon GP, et puis j'vais aller me mettre au vrai prozac, tant pis. Parce que bon, c'est ça ou... plus rien.
Life's too short to be afraid, so take a pill to numb the pain, you dont have to take the blame...
mardi 21 novembre 2006
In vino veritas.
Quand je suis arrivée vendredi soir, alors que la nuit était tombée depuis fort longtemps sur le Loiret, et après avoir utilisé tous les moyens de transports imaginables sauf le cheval et le bateau (bon, ni la navette spatiale ni le sous-marin, certes), et alors que je faisais mon entrée magistrale dans la cuisine surchauffée, outre les bouchées aux fruits de mer maison dans le four, m'attendaient 2 bouteilles de Beaujolais nouveau sur la table, un peu comme un oasis à portée de main.
Et alors que Laurence et moi nous pourléchions les babines (elle le tire-bouchon en mains, et moi le cul sur mon banc à attendre d'être servie comme une princesse, parce qu'il n'y a pas que des inconvénients à être fifille préférée), mon père n'a pas pu s'empêcher de disserter sur la difficulté de partager sa vie avec une femme ET une fille alcooliques.
Oh papa, si tu savais.
(mais il est comme ça le vieux, il a le sens de l'exagération.)
Bref, j'ai fini par lui expliquer que de toute façon, et à de rares exceptions près, j'avais du mal à faire confiance à ceux qui ne boivent jamais, il y a pour moi quelque chose de suspect dans cette façon de refuser catégoriquement de perdre le contrôle.
(et puis on a les excuses qu'on veut, hein)
Ce à quoi mon père a répliqué l'air indigné que lui ne buvait jamais, et qu'il ne voyait pas le rapport.
C'est à ce moment là que Laurence a avalé sa gorgée de beaujo avant d'éclater de rire.
Mais bon, heureusement, je crois que papa n'a pas tout saisi.
Et puis finalement, mon control freak de père me laisse sa part de rouge, et moi ça me va bien.
(Bon allez, la prochaine fois je raconte comment mon père a expliqué tout à fait sérieusement à LA notaire que si nous étions en retard c'est parce que sa femme et sa fille étaient persuadées que le rendez-vous était à 18h et non à 17h, preuve s'il en fallait encore une qu'on ne peut PAS faire confiance aux femmes, chère maitre. Rho, le même potentiel comique caché que sa fille, mon père. Ah non c'était pas d'l'humour ? Ah bon ?)
Et alors que Laurence et moi nous pourléchions les babines (elle le tire-bouchon en mains, et moi le cul sur mon banc à attendre d'être servie comme une princesse, parce qu'il n'y a pas que des inconvénients à être fifille préférée), mon père n'a pas pu s'empêcher de disserter sur la difficulté de partager sa vie avec une femme ET une fille alcooliques.
Oh papa, si tu savais.
(mais il est comme ça le vieux, il a le sens de l'exagération.)
Bref, j'ai fini par lui expliquer que de toute façon, et à de rares exceptions près, j'avais du mal à faire confiance à ceux qui ne boivent jamais, il y a pour moi quelque chose de suspect dans cette façon de refuser catégoriquement de perdre le contrôle.
(et puis on a les excuses qu'on veut, hein)
Ce à quoi mon père a répliqué l'air indigné que lui ne buvait jamais, et qu'il ne voyait pas le rapport.
C'est à ce moment là que Laurence a avalé sa gorgée de beaujo avant d'éclater de rire.
Mais bon, heureusement, je crois que papa n'a pas tout saisi.
Et puis finalement, mon control freak de père me laisse sa part de rouge, et moi ça me va bien.
(Bon allez, la prochaine fois je raconte comment mon père a expliqué tout à fait sérieusement à LA notaire que si nous étions en retard c'est parce que sa femme et sa fille étaient persuadées que le rendez-vous était à 18h et non à 17h, preuve s'il en fallait encore une qu'on ne peut PAS faire confiance aux femmes, chère maitre. Rho, le même potentiel comique caché que sa fille, mon père. Ah non c'était pas d'l'humour ? Ah bon ?)
lundi 20 novembre 2006
mercredi 15 novembre 2006
Helen médicament blues. *
“You just need to survive this”.
C’est ce qu’Helen m’a dit hier soir dans le téléphone.
Parce que quand rien ne va plus et qu’on rentre en pleurant se jeter sur une bouteille de rouge à peu près un soir sur un [et je ne parle même pas des pizzas], en se disant qu’on va (1) tout laisser tomber et envoyer paître le labo, fuck it, (2) déguiser son suicide en accident, ou même (3) se consoler devant Gordon Ramsay’s Hell’s kitchen parce que rien n’a plus d’intérêt finalement, il s’agit bien d’un problème de survie.
Heureusement, quand rien ne va plus, il y a toujours Helen dans le téléphone.
“Everybody’s got tough time at work from time to time, you know that Eve, shit happens, better times will come soon. You just need to survive this”.
Alors pour m’aider à survivre, j’ai scotché mon billet d’avion Edimbourg – Bristol juste en face de mes yeux, et je compte les jours qui me séparent d’un retour à la maison.
9.
Impossible de m’enfuir ce week-end, j’ai rendez-vous chez le notaire au fin fond du Loiret. Et j’ai promis d’aller ramasser des champignons, aussi. Et avec un peu de chance je vais enfin réussir à voir mon banquier, pour qu’enfin toute attache financière avec la France disparaisse à jamais.
Bref, un week-end plein de réjouissances en perspective, j’ai super hâte.
Ceci dit d’après ma psy je pourrais parfois essayer de ne pas être sarcastique, juste pour voir comment c’est, la vie sans sarcasme.
Certes.
Je suis assez d’accord.
D’autant que mon père et sa femme ont accepté de m’offrir un billet d’avion pour l’Islande “quand tu veux” en 2007, parce que 30 ans, c’est important.
Alors j’arrête d’être sarcastique, puis je me laisse acheter, ça va.
Vénale, pourquoi pas.
Après tout ce n’est qu’un adjectif comme un autre.
Enfin quand même, il me reste 9 jours avant de voir Helen.
C’est long.
“You just need to survive this”.
OK, I will now that I have something to look forward to.
C’est ce qu’Helen m’a dit hier soir dans le téléphone.
Parce que quand rien ne va plus et qu’on rentre en pleurant se jeter sur une bouteille de rouge à peu près un soir sur un [et je ne parle même pas des pizzas], en se disant qu’on va (1) tout laisser tomber et envoyer paître le labo, fuck it, (2) déguiser son suicide en accident, ou même (3) se consoler devant Gordon Ramsay’s Hell’s kitchen parce que rien n’a plus d’intérêt finalement, il s’agit bien d’un problème de survie.
Heureusement, quand rien ne va plus, il y a toujours Helen dans le téléphone.
“Everybody’s got tough time at work from time to time, you know that Eve, shit happens, better times will come soon. You just need to survive this”.
Alors pour m’aider à survivre, j’ai scotché mon billet d’avion Edimbourg – Bristol juste en face de mes yeux, et je compte les jours qui me séparent d’un retour à la maison.
9.
Impossible de m’enfuir ce week-end, j’ai rendez-vous chez le notaire au fin fond du Loiret. Et j’ai promis d’aller ramasser des champignons, aussi. Et avec un peu de chance je vais enfin réussir à voir mon banquier, pour qu’enfin toute attache financière avec la France disparaisse à jamais.
Bref, un week-end plein de réjouissances en perspective, j’ai super hâte.
Ceci dit d’après ma psy je pourrais parfois essayer de ne pas être sarcastique, juste pour voir comment c’est, la vie sans sarcasme.
Certes.
Je suis assez d’accord.
D’autant que mon père et sa femme ont accepté de m’offrir un billet d’avion pour l’Islande “quand tu veux” en 2007, parce que 30 ans, c’est important.
Alors j’arrête d’être sarcastique, puis je me laisse acheter, ça va.
Vénale, pourquoi pas.
Après tout ce n’est qu’un adjectif comme un autre.
Enfin quand même, il me reste 9 jours avant de voir Helen.
C’est long.
“You just need to survive this”.
OK, I will now that I have something to look forward to.
lundi 13 novembre 2006
Refroidie.
Aujourd'hui j'ai décongelé mon freezer.
Oh oui oh, je sais, j'ai un don spécial pour les premières phrases qui captivent le lecteur et lui promettent challenge intellectuel sans précédent.
Je sais.
C'est mon coté écrivain du lundi soir, ça.
Toujours est-il que c'est un fait, aujourd'hui, j'ai décongelé mon freezer.
Et alors que je branchais le sèche-cheveux que chef cache dans son tiroir (in case of a bad hair day emergency, you never know...), je me suis dit que c'était quand même un peu con, de se mettre à décongeler un freezer avec un sèche-cheveux, les pieds dans la flaque d'eau devant la porte ouverte, même si d'accord les semelles de mes Stan Smith ça doit bien faire isolant (sauf qu'il y a quand même un trou béant dans la semelle droite). Mais bon, c'est malgré tout un peu con. (Même si certes, lire les pensées des femmes qui m'entourent pourrait s'avérer intéressant). (En même temps je ne suis pas Mel Gibson, et je devrais arrêter de passer mes dimanches après-midi devant des DVD idiots à manger des pizzas maison. Même si tarama-crevettes-champignons, c'est vachement bon). (Et ne parlons même pas de Claude François).
Alors du coup j'ai rendu son sèche-cheveux à chef en lui disant que finalement je n'avais pas envie de mourir de si bon matin (même s'il est déjà 11h30, oui), et que je préférais attendre que le freezer dégèle tout seul.
Toute la journée, j'ai entendu le bruit des morceaux de glace tomber.
Ce soir le freezer est presque tout sec. Presque. Il reste un gros morceau de glace en haut à gauche. Un morceau qui résiste à tous mes assauts de spatule. Un morceau qui me fait penser que le freezer restera la gueule ouverte toute la nuit, tant pis. Un morceau qui me rappelle aussi que finalement j'aurai bien passé 1 heure sèche-cheveux en main (et pieds dans l'eau) ce matin, au lieu de passer ma journée à remuer des trucs et des machins en me demandant si vraiment j'avais envie de continuer ce boulot qui ne m'apporte aucune satisfaction, enfin surtout ces derniers temps. D'autant que même si je me croyais au moins un peu capable, à défaut d'être heureuse, je commence à en douter très sérieusement. Et depuis 13 jours que mon nouveau contrat de travail n'est pas arrivé, je me demande si je ne devrais pas juste prendre la tangente un matin, sur la route du labo. Et disparaître.
Peut-être même avant la chute du dernier morceau de glace.
(Ouais même pas cap', j'le sais bien...)
Oh oui oh, je sais, j'ai un don spécial pour les premières phrases qui captivent le lecteur et lui promettent challenge intellectuel sans précédent.
Je sais.
C'est mon coté écrivain du lundi soir, ça.
Toujours est-il que c'est un fait, aujourd'hui, j'ai décongelé mon freezer.
Et alors que je branchais le sèche-cheveux que chef cache dans son tiroir (in case of a bad hair day emergency, you never know...), je me suis dit que c'était quand même un peu con, de se mettre à décongeler un freezer avec un sèche-cheveux, les pieds dans la flaque d'eau devant la porte ouverte, même si d'accord les semelles de mes Stan Smith ça doit bien faire isolant (sauf qu'il y a quand même un trou béant dans la semelle droite). Mais bon, c'est malgré tout un peu con. (Même si certes, lire les pensées des femmes qui m'entourent pourrait s'avérer intéressant). (En même temps je ne suis pas Mel Gibson, et je devrais arrêter de passer mes dimanches après-midi devant des DVD idiots à manger des pizzas maison. Même si tarama-crevettes-champignons, c'est vachement bon). (Et ne parlons même pas de Claude François).
Alors du coup j'ai rendu son sèche-cheveux à chef en lui disant que finalement je n'avais pas envie de mourir de si bon matin (même s'il est déjà 11h30, oui), et que je préférais attendre que le freezer dégèle tout seul.
Toute la journée, j'ai entendu le bruit des morceaux de glace tomber.
Ce soir le freezer est presque tout sec. Presque. Il reste un gros morceau de glace en haut à gauche. Un morceau qui résiste à tous mes assauts de spatule. Un morceau qui me fait penser que le freezer restera la gueule ouverte toute la nuit, tant pis. Un morceau qui me rappelle aussi que finalement j'aurai bien passé 1 heure sèche-cheveux en main (et pieds dans l'eau) ce matin, au lieu de passer ma journée à remuer des trucs et des machins en me demandant si vraiment j'avais envie de continuer ce boulot qui ne m'apporte aucune satisfaction, enfin surtout ces derniers temps. D'autant que même si je me croyais au moins un peu capable, à défaut d'être heureuse, je commence à en douter très sérieusement. Et depuis 13 jours que mon nouveau contrat de travail n'est pas arrivé, je me demande si je ne devrais pas juste prendre la tangente un matin, sur la route du labo. Et disparaître.
Peut-être même avant la chute du dernier morceau de glace.
(Ouais même pas cap', j'le sais bien...)
jeudi 9 novembre 2006
Tough love.
Aujourd'hui, j'hésite entre "je hais les anglais" et "je hais ma chef". Mais comme les deux sont totalement faux, même si ma chef est anglaise et qu'aujourd'hui je la hais, je vais m'abstenir de toute généralité idiote, ce serait jouer dans la même cours que les imbéciles.
Et qu'on ne soit pas surpris si je suis si tatillonne sur l'emploi des mots "britannique" et "écossais". C'est juste PARCE QU'ILS NE SONT PAS SYNONYMES D'ANGLAIS, bordel ! Et parce qu'au moins les gens d'ici ne me renvoient pas constamment à la gueule que je ne suis qu'une étrangère.
Connards d'anglais va. (but even if you're SOMETIMES so full of yourselves, i do love you).
Et qu'on ne soit pas surpris si je suis si tatillonne sur l'emploi des mots "britannique" et "écossais". C'est juste PARCE QU'ILS NE SONT PAS SYNONYMES D'ANGLAIS, bordel ! Et parce qu'au moins les gens d'ici ne me renvoient pas constamment à la gueule que je ne suis qu'une étrangère.
Connards d'anglais va. (but even if you're SOMETIMES so full of yourselves, i do love you).
lundi 6 novembre 2006
Ça ne meurt pas un homme*
A partir et à recommencer ailleurs constamment, j'ai réussi à me construire une vie cloisonnée. Pas que le mot "réussite" convienne vraiment. Mais c'est un fait, je vis sans témoin. Ceux "d'ici et maintenant" n'ont aucune idée de mes vies antérieures.
Alors quand un bout de mon passé me revient en pleine gueule, il y reste. (dans ma gueule.)
J'ai eu plusieurs familles dans ma vie. Des gens qui m'ont accueillie et aimée. Des gens que j'ai fini par quitter ou perdre de vue, des gens que je n'avais le plus souvent pas envie d'abandonner. Parce que je les aimais encore, eux, même lorsque leur fils ne m'aimait plus, ou même si je n'aimais plus leur fils. Même que parfois j'aimais encore leur fils. Enfin Raphaël, quoi.
- What's wrong Eve, you look really sad !
- Oh, no, i'm fine.
Comment expliquer ? Comment expliquer que Raphaël vient de m'écrire, que son père est mort, et que ça me rend infiniment triste, parce que Mr G. m'avait adoptée, même si je n'ai jamais réussi à passer la barrière du "Bernard, tu", parce que nous partagions un amour inconditionnel pour son fils, et que nous l'avons partagé jusqu'à il y a 15 jours, parce qu'on écoutait religieusement Johnny sur la chaîne hifi de leur salon, parce que quand Mme G. ("Anita, tu"- "mais non, j'peux pas tutoyer ta mère enfin Raf !") me faisait peur, Bernard me faisait rire. Parce que Raphaël est sous le choc, et que malgré les 6 ans qui nous séparent de notre dernier au revoir, je ne lui ai jamais vraiment dit adieu. Parce que s'il est triste je suis triste. Parce que je ne peux rien faire, parce que je n'ai le droit de rien faire, parce que je suis du passé, parce que je ne sais pas quoi dire, parce que j'ai l'impression que ma peine est disproportionnée, parce que je suis comme une conne à l'autre bout de notre histoire à rester les bras ballants en pleurant.
My ex-boyfriend's dad is dead, and i'm really sad. What would be the point, why would i tell anybody ? Who would understand ?
Alors quand un bout de mon passé me revient en pleine gueule, il y reste. (dans ma gueule.)
J'ai eu plusieurs familles dans ma vie. Des gens qui m'ont accueillie et aimée. Des gens que j'ai fini par quitter ou perdre de vue, des gens que je n'avais le plus souvent pas envie d'abandonner. Parce que je les aimais encore, eux, même lorsque leur fils ne m'aimait plus, ou même si je n'aimais plus leur fils. Même que parfois j'aimais encore leur fils. Enfin Raphaël, quoi.
- What's wrong Eve, you look really sad !
- Oh, no, i'm fine.
Comment expliquer ? Comment expliquer que Raphaël vient de m'écrire, que son père est mort, et que ça me rend infiniment triste, parce que Mr G. m'avait adoptée, même si je n'ai jamais réussi à passer la barrière du "Bernard, tu", parce que nous partagions un amour inconditionnel pour son fils, et que nous l'avons partagé jusqu'à il y a 15 jours, parce qu'on écoutait religieusement Johnny sur la chaîne hifi de leur salon, parce que quand Mme G. ("Anita, tu"- "mais non, j'peux pas tutoyer ta mère enfin Raf !") me faisait peur, Bernard me faisait rire. Parce que Raphaël est sous le choc, et que malgré les 6 ans qui nous séparent de notre dernier au revoir, je ne lui ai jamais vraiment dit adieu. Parce que s'il est triste je suis triste. Parce que je ne peux rien faire, parce que je n'ai le droit de rien faire, parce que je suis du passé, parce que je ne sais pas quoi dire, parce que j'ai l'impression que ma peine est disproportionnée, parce que je suis comme une conne à l'autre bout de notre histoire à rester les bras ballants en pleurant.
My ex-boyfriend's dad is dead, and i'm really sad. What would be the point, why would i tell anybody ? Who would understand ?
samedi 4 novembre 2006
The breakfast diet.
Ce matin, j'ai mangé le plus mauvais des veggie cooked breakfast de l'histoire de l'humanité. Pas moins.
Est-ce ce Fast Food Nation avec lequel je me suis réveillée qui m'a poussée à aller vérifier à quel point la nourriture servie au 1er étage d'un shopping centre peut être infâme ? Ou peut-être que tout simplement l'idée de me poser avec un livre devant un petit déj avant un samedi-au-labo me semblait-elle naïvement la meilleure idée au monde. En m'asseyant sur un siège inconfortable (et sous les néons criards) au balcon du food court de cameron toll shopping centre, je me suis dit que j'aurai finalement mieux fait de respecter la tradition des samedis-au-labo en commencant ma journée avec un pain au chocolat devant mon ordinateur. Ou que j'aurai du trainer à la maison et finir mes pitta bread en grattant le fond du pot de heather honey. Ou tout simplement que j'aurai du aller AILLEURS, et que mon "d'une pierre deux coups" n'aurait donc pas du s'appliquer à "faire mes courses de la semaine" et "savourer mon samedi matin devant un petit-déjeuner".
Mais bon, fidèle à moi même et à mon sempiternel "j'y suis, j'y reste", je suis restée, même si je n'ai pas eu le courage d'ôter les baked beans à leur sauce gluante, et mon estomac m'informe depuis que j'aurai mieux fait de laisser les veggies sausages faire la causette aux baked beans, dans leur assiette d'abord, et dans la poubelle un peu plus tard.
L'avantage, c'est que je n'approcherai certainement plus une assiette du week-end, et en ces temps où mon surpoids frôle l'obésité modérée, c'est certainement mieux ainsi.
(Et puis, il y a de toute façon suffisamment de calories dans quelques verres de vin rouge pour me permettre de survivre jusqu'à lundi.) (Borderline alcoholic, moi ?) (8 out of 10 cats m’a d'ailleurs appris hier soir que “1 out of 5 Scots drink because they want to get drunk”. You know why I feel at home here now) (and yes, I LOVE 8 out of 10 cats. Which in itself is far more shameful than admitting being a borderline alcoholic).
Est-ce ce Fast Food Nation avec lequel je me suis réveillée qui m'a poussée à aller vérifier à quel point la nourriture servie au 1er étage d'un shopping centre peut être infâme ? Ou peut-être que tout simplement l'idée de me poser avec un livre devant un petit déj avant un samedi-au-labo me semblait-elle naïvement la meilleure idée au monde. En m'asseyant sur un siège inconfortable (et sous les néons criards) au balcon du food court de cameron toll shopping centre, je me suis dit que j'aurai finalement mieux fait de respecter la tradition des samedis-au-labo en commencant ma journée avec un pain au chocolat devant mon ordinateur. Ou que j'aurai du trainer à la maison et finir mes pitta bread en grattant le fond du pot de heather honey. Ou tout simplement que j'aurai du aller AILLEURS, et que mon "d'une pierre deux coups" n'aurait donc pas du s'appliquer à "faire mes courses de la semaine" et "savourer mon samedi matin devant un petit-déjeuner".
Mais bon, fidèle à moi même et à mon sempiternel "j'y suis, j'y reste", je suis restée, même si je n'ai pas eu le courage d'ôter les baked beans à leur sauce gluante, et mon estomac m'informe depuis que j'aurai mieux fait de laisser les veggies sausages faire la causette aux baked beans, dans leur assiette d'abord, et dans la poubelle un peu plus tard.
L'avantage, c'est que je n'approcherai certainement plus une assiette du week-end, et en ces temps où mon surpoids frôle l'obésité modérée, c'est certainement mieux ainsi.
(Et puis, il y a de toute façon suffisamment de calories dans quelques verres de vin rouge pour me permettre de survivre jusqu'à lundi.) (Borderline alcoholic, moi ?) (8 out of 10 cats m’a d'ailleurs appris hier soir que “1 out of 5 Scots drink because they want to get drunk”. You know why I feel at home here now) (and yes, I LOVE 8 out of 10 cats. Which in itself is far more shameful than admitting being a borderline alcoholic).
vendredi 3 novembre 2006
Après 4 ans.
Extraits d'un vieux carnet de bord, à l'epoque où un vieux stylo machouillé et un beau cahier psykokwak me servaient de clavier et d'écran.
Dimanche 3/11/02
6h35.
« TGV à destination de Lille Europe. Dessert Lyon, Chessy Marne la Vallée, Aéroport Charles de Gaule, Arras et Douai ».
2 valises et 1 sac à dos, poids estimé à plus de 30 kg par valise et 25kg pour le sac. J’aurai du peser pour voir.
J’espère que Maman et Jérôme ne sont plus entrain de faire coucou sur le quai de la gare !
Prochain objectif : réussir à sortir les bagages du train à Lille, et surtout tout caser dans l’Eurostar qui va sûrement être plein… oups. Normalement dans 12h j’arrive à destination [...]
13h20 – Eurostar vers Londres.
En fait, il y a un décalage horaire !!! Il est 12h20 en Angleterre… j’étais persuadée qu’on était à la même heure ! Bon, ça veut donc dire que le voyage ne va pas durer 1h15 mais 2h15… zut. Et en plus j’ai raté l’entrée dans le tunnel… ils ont fait ça au moment où je me battais avec ma valise pour y faire re-rentrer tout ce qui était tombé suite à la sortie de mon cahier, alors que 2 ou 3 personnes attendaient que je débouche enfin le passage. Je suis définitivement la passagère la plus chargée et la plus encombrante de ce train ! Et puis, comme prévu, le train est plein. Plus une place pour mes bagages. Du coup, ils « encombrent les couloirs » comme il ne faut pas faire d’après « Richard, commandant de bord de ce train ». Et comme j’ai déchiqueté une des 2 étiquettes Eurostar qu’on m’a fournies, il n’y a qu’un seul bagage sur les 3 qui est identifié correctement, avec mon nom et mon siège. On parie que dès que le contrôleur passe ça va chier ?..
[…]
12h35, heure nouvelle.
Ayé, on est sorti du tunnel. Je suis en Angleterre…. Le train à l’air de rouler à gauche, comme à la maison, alors ça va. [...]
L’herbe est verte, les feuilles sur les arbres aussi (enfin à peu près, mais vue la saison, c’est pas mal), le ciel est bleu (et pas trop gris) et les maisons ont des toits… je suis encore sur Terre !!! Ouf ! Par contre y’a pas des masses de vaches… ça c’est inquiétant. Où qu’elles sont mes copines ???
13h06.
Des vaches ! J’ai vu des vaches ! Y’en avait 6 ou 7, entièrement marron. Youpi, je ne suis plus seule au monde en terre inconnue ! Bon, en plus des quelques vaches j’ai aussi vu une armada de moutons. Tout va bien, ils sont donc normaux ici.
13h35.
Enfin au frais, seule, et à l’abri des bip bip des portables… je me suis mise sur le strapontin du petit hall entre les 2 wagons, je suis toute seule, et j’ai plein de place… Byzance ! En plus 2 messieurs du wagon restaurant sont passés pour offrir des bonbons, et j’ai enfin bu ma double ration quotidienne de Guronsan… Londres peut arriver, je suis fin prête !
[...]
Encore le monsieur des bonbons… Le premier était rose, celui-ci est orange ! (Le bonbon, pas le monsieur….) A mon avis on arrive dans la proche banlieue de Londres, y’a plus du tout de moutons (et ne parlons même pas des vaches !), et des voitures partout qui roulent à gauche… […]
15h20 – Victoria coach station.
Ayé, je suis dans le bus pour Bristol ! […]
Finalement j’aurai pu prendre le bus de 15h, j’avais largement le temps. Mais bon, j’ai pu profiter un peu plus longtemps de l’air londonien ! […]
Ca y est, le bus va partir, au grand complet. C’est impressionnant tout ce monde. Et pas un français dans le lot…. Bon, je m’arrête au terminus, ça devrait aller, je ne risque pas de rater ma destination. Plus que 3 heures et je pourrai enfin boire un verre d’eau !..
16h20 – Autoroute.
Je me suis fait une copine ! Une petite fille avec un super chat en peluche blanc. Dommage que Kiara soit dans ma valise, je suis sure qu’elle se serait entendue avec le white cat ! Note pour plus tard : si un jour j’ai des enfants, éviter les peluches blanches ! Le chat lave la vitre, se promène par terre et se fait mordiller…. Beaucoup trop salissant ! Un bon vieil ours des familles marron, ou un lion marron, y’a rien de mieux.
Je me demande si les vaches que j’ai vues dans le train n’étaient pas des chevaux. Le fait est que je n’ai toujours pas revu de vaches, mais une tripotée de chevaux à la sortie de Londres… il faudra tirer cette histoire au clair ! En attendant il pleut… je crois que les prédictions qu’on m’a faites avant mon départ vont vraiment se réaliser : j’ai bien fait d’acheter un parapluie.
17h.
Il fait nuit noire, les nuages sont gris, et il reste encore 1h de trajet en bus… j’ai hâte d’arriver, j’en ai marre !!!
Samedi 9/11/02 – 18h19
Voila, une semaine est passée. Je ne pensais vraiment pas que le plus dur allait être le week-end ! J’ai passé la semaine à me dire que je pourrai me reposer, aller au zoo et avancer ma thèse… total : je me suis mise au travail depuis 20 minutes, et avant ça j’ai lu tous les « capital » et les derniers articles de « biba » qui restaient ici. JE ME FAIS CHIER !
[…]
Bon, l’objectif de la semaine, « l’installation », a été rempli avec succès. Peut-être qu’on pourrait fixer pour la semaine prochaine un truc du genre « la socialisation » ? Histoire que je me retrouve avec quelque chose à faire vendredi et/ou samedi soirs prochains ! Bon, en même temps je n'ai plus un sou, et plus de 15 jours avant d’être payée…
Alors, l’objectif alternatif pourrait être : « réussir à travailler sur ma thèse chaque soir. » C’est pas gagné…
Effectivement, mon manuscrit ne fut soumis qu’un bon 11 mois plus tard, le 1er octobre 2003.
Effectivement la « socialisation » prit son temps, putain de bordel, j’en ai passé des vendredis soirs à écouter mes proprios regarder la télé en me demandant ce que je foutais là.
Et si c’était à refaire ?
Si c’était à refaire je naîtrais britannique, sans une seule hésitation.
Dimanche 3/11/02
6h35.
« TGV à destination de Lille Europe. Dessert Lyon, Chessy Marne la Vallée, Aéroport Charles de Gaule, Arras et Douai ».
2 valises et 1 sac à dos, poids estimé à plus de 30 kg par valise et 25kg pour le sac. J’aurai du peser pour voir.
J’espère que Maman et Jérôme ne sont plus entrain de faire coucou sur le quai de la gare !
Prochain objectif : réussir à sortir les bagages du train à Lille, et surtout tout caser dans l’Eurostar qui va sûrement être plein… oups. Normalement dans 12h j’arrive à destination [...]
13h20 – Eurostar vers Londres.
En fait, il y a un décalage horaire !!! Il est 12h20 en Angleterre… j’étais persuadée qu’on était à la même heure ! Bon, ça veut donc dire que le voyage ne va pas durer 1h15 mais 2h15… zut. Et en plus j’ai raté l’entrée dans le tunnel… ils ont fait ça au moment où je me battais avec ma valise pour y faire re-rentrer tout ce qui était tombé suite à la sortie de mon cahier, alors que 2 ou 3 personnes attendaient que je débouche enfin le passage. Je suis définitivement la passagère la plus chargée et la plus encombrante de ce train ! Et puis, comme prévu, le train est plein. Plus une place pour mes bagages. Du coup, ils « encombrent les couloirs » comme il ne faut pas faire d’après « Richard, commandant de bord de ce train ». Et comme j’ai déchiqueté une des 2 étiquettes Eurostar qu’on m’a fournies, il n’y a qu’un seul bagage sur les 3 qui est identifié correctement, avec mon nom et mon siège. On parie que dès que le contrôleur passe ça va chier ?..
[…]
12h35, heure nouvelle.
Ayé, on est sorti du tunnel. Je suis en Angleterre…. Le train à l’air de rouler à gauche, comme à la maison, alors ça va. [...]
L’herbe est verte, les feuilles sur les arbres aussi (enfin à peu près, mais vue la saison, c’est pas mal), le ciel est bleu (et pas trop gris) et les maisons ont des toits… je suis encore sur Terre !!! Ouf ! Par contre y’a pas des masses de vaches… ça c’est inquiétant. Où qu’elles sont mes copines ???
13h06.
Des vaches ! J’ai vu des vaches ! Y’en avait 6 ou 7, entièrement marron. Youpi, je ne suis plus seule au monde en terre inconnue ! Bon, en plus des quelques vaches j’ai aussi vu une armada de moutons. Tout va bien, ils sont donc normaux ici.
13h35.
Enfin au frais, seule, et à l’abri des bip bip des portables… je me suis mise sur le strapontin du petit hall entre les 2 wagons, je suis toute seule, et j’ai plein de place… Byzance ! En plus 2 messieurs du wagon restaurant sont passés pour offrir des bonbons, et j’ai enfin bu ma double ration quotidienne de Guronsan… Londres peut arriver, je suis fin prête !
[...]
Encore le monsieur des bonbons… Le premier était rose, celui-ci est orange ! (Le bonbon, pas le monsieur….) A mon avis on arrive dans la proche banlieue de Londres, y’a plus du tout de moutons (et ne parlons même pas des vaches !), et des voitures partout qui roulent à gauche… […]
15h20 – Victoria coach station.
Ayé, je suis dans le bus pour Bristol ! […]
Finalement j’aurai pu prendre le bus de 15h, j’avais largement le temps. Mais bon, j’ai pu profiter un peu plus longtemps de l’air londonien ! […]
Ca y est, le bus va partir, au grand complet. C’est impressionnant tout ce monde. Et pas un français dans le lot…. Bon, je m’arrête au terminus, ça devrait aller, je ne risque pas de rater ma destination. Plus que 3 heures et je pourrai enfin boire un verre d’eau !..
16h20 – Autoroute.
Je me suis fait une copine ! Une petite fille avec un super chat en peluche blanc. Dommage que Kiara soit dans ma valise, je suis sure qu’elle se serait entendue avec le white cat ! Note pour plus tard : si un jour j’ai des enfants, éviter les peluches blanches ! Le chat lave la vitre, se promène par terre et se fait mordiller…. Beaucoup trop salissant ! Un bon vieil ours des familles marron, ou un lion marron, y’a rien de mieux.
Je me demande si les vaches que j’ai vues dans le train n’étaient pas des chevaux. Le fait est que je n’ai toujours pas revu de vaches, mais une tripotée de chevaux à la sortie de Londres… il faudra tirer cette histoire au clair ! En attendant il pleut… je crois que les prédictions qu’on m’a faites avant mon départ vont vraiment se réaliser : j’ai bien fait d’acheter un parapluie.
17h.
Il fait nuit noire, les nuages sont gris, et il reste encore 1h de trajet en bus… j’ai hâte d’arriver, j’en ai marre !!!
Samedi 9/11/02 – 18h19
Voila, une semaine est passée. Je ne pensais vraiment pas que le plus dur allait être le week-end ! J’ai passé la semaine à me dire que je pourrai me reposer, aller au zoo et avancer ma thèse… total : je me suis mise au travail depuis 20 minutes, et avant ça j’ai lu tous les « capital » et les derniers articles de « biba » qui restaient ici. JE ME FAIS CHIER !
[…]
Bon, l’objectif de la semaine, « l’installation », a été rempli avec succès. Peut-être qu’on pourrait fixer pour la semaine prochaine un truc du genre « la socialisation » ? Histoire que je me retrouve avec quelque chose à faire vendredi et/ou samedi soirs prochains ! Bon, en même temps je n'ai plus un sou, et plus de 15 jours avant d’être payée…
Alors, l’objectif alternatif pourrait être : « réussir à travailler sur ma thèse chaque soir. » C’est pas gagné…
Effectivement, mon manuscrit ne fut soumis qu’un bon 11 mois plus tard, le 1er octobre 2003.
Effectivement la « socialisation » prit son temps, putain de bordel, j’en ai passé des vendredis soirs à écouter mes proprios regarder la télé en me demandant ce que je foutais là.
Et si c’était à refaire ?
Si c’était à refaire je naîtrais britannique, sans une seule hésitation.
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