The NeverEnding Story

C’est bizarre, je n’avais vraiment aucune intention de me lancer dans un bilan, et puis tout à coup ça m’a pris. Peut-être l’effet "y’a personne et j’ai pas envie de m’asseoir à ma paillasse ce matin".
Parce que s’il y a un truc que je ne comprends pas, c’est l’importance des numéros. 2008 ou 2009 : il ne me semble pas que janvier soit fondamentalement différent de décembre.
Mais 2008, soit.
L’hiver brumeux et en deuil, la période prozac-free du printemps, l’été au labo à s’acharner sur un truc qui ne marche toujours pas, alors qu’arrivait dans la foulée la nouvelle technicienne from hell, la mort de Papy cet automne, la mort de ma copine en juillet dernier, un cancer du poumon chacun.
Les vacances à Berlin, les réveils-matin à la piscine, le retour du prozac dans ma vie (thank god for that !), le retour de l’harmonie avec chef, l’emménagement avec chéri, Katty-boule-de-poil, mon chat-chat à moi, les week-ends entre copains, les sorties avec les gamins, et Noël en pyjama à s’attraper des courbatures sur une console toute neuve en s’empiffrant de chocolats.
Juste un petit segment de vie, pas vraiment un bilan.
Parce que ce n’est finalement pas encore fini.

Christmas nonsense.

Je me demande bien pourquoi, mais vraiment POURQUOI ai-je décidé de faire 50 extractions de protéines et dans la foulée 6 westerns (transfert liquide et UN SEUL kit, boo, ça bouchonne !) (ah si seulement Bio-Rad faisait des soldes) le jour où tout le monde est officiellement en vacances (enfin les 10 pékins qui restaient encore dans le batiment).
Bref, pourquoi ?
P't'être parce que chéri a proclamé une interdition formelle (que y'a pas interêt i'm not joking non c'est non) d'aller au labo le 25. Du coup si je veux mes belles cinétiques de Noël pour avoir un peu l'esprit tranquille et joyeux, fallait que je fasse tout aujourd'hui et demain.
[ceci dit, chéri-mummy's-boy commence un peu à me courrir sur le haricot avec son "tout premier Noël sans ma maman en 26 ans" - en 32 ans j'ai du passer au maximum 10 Noëls avec ma mère... ça va, il a de la marge le chéri, non ?]
Ou peut être parce que je suis tétue et bornée, et que si, je finirai tout ce que je devais finir avant Noël si, si, tu verras si.
Bref, à l'heure qu'il est, membranes 1 et 2 saturent, gels 3 et 4 transferrent, gels 5 et 6 migrent, et je peux enfin m'assoir pour la première fois depuis ce matin.
Bah, ça me permettra de ne pas bouger de la maison pendant 4 jours - et avec la Wii de Noel que Santa a déposé dans le coin secret à cadeaux que chut c'est une surprise chéri il sait pas encore (et c'est encore pas la semaine prochaine qu'il finira d'écrire sa thèse), c'est pas plus mal.
En attendant... mais POURQUOI ??????

All i want for Christmas...

Hier, j’ai cherché partout. J’ai fait les rayons chocolat et bonbons dans les 2 sens, en regardant chaque étagère. Mais rien à faire, les papillotes ÇA N’EXISTE PAS dans mon pays. C’est dommage, j’avais une soudaine envie d’un truc français, d’un truc de l’enfance, un peu du vieil esprit de Noël.
A la place j’ai acheté des cornichons, même pas des gherkins; des vrais cornichons marqués CORNICHON dessus. J’ai eu la vague idée de les emballer un par un dans de l’alu pour en faire des papillotes, et puis j’ai réalisé que sans la blague à la con et le pétard, ça ne ferait pas l’affaire.
Alors je les ai mangés.
Tous.
C’est que je n’avais pas grand-chose d’autre à faire, puisque chéri était encore à son Christmas lunch (13h00 – 2h00, un lunch de plus de 12 heures d’affilées, c’est dire s’il sentait la bière en rentrant), et que le chat avait décidé qu’elle passerait la soirée dans la chambre et pas au salon, puisque son papa d’amour n’était pas là.
Heureusement, le papa d’amour en question a décidé de ne pas passer Noël dans le Dorset avec sa maman chérie à lui, mais de rester avec moi dans le grand Nord pour garder le chat, sinon avec chacune dans son coin de l’appart et mes cornichons à la con, je crois que je n’aurai pas forcément réussi à apprécier la chance d’être tranquille dans mon canapé quand il fait un temps de chien dehors.
Tout ça parce que j’ai fini mes Zugmeyer et j’ai pas de papillotes.
Et que mon chat continue à préférer son papa.

Le premier prénom de France

L'autre jour, je fumais une clope devant l'hopital de Dourdan, quand une petite Laura, 5 ans, a décidé qu'elle s'ennuyait bien trop à attendre là toute seule en jouant à se casser la gueule sur le muret d'en face, et est venue me raconter sa journée.
Elle attendait aussi devant l'hopital, pas que son papy soit mal en point et aux soins intensifs, elle c'était devant la maternité qu'elle passait le temps.
Après un peu de papotage sur l'école, les copines et maman, j'ai fini par lui demander le prénom de son nouveau petit frère.
Et elle toute fière de me repondre: "Nicolas. Comme Nicolas Sarkozy. C'est joli hein ?"
Curieusement, je n'ai pas su quoi répondre.

Just another year.

Les arbres de ma rue commencent à devenir sérieusement nus.
L'année 2008 tient en une vingtaine de posts. C'est bizarre comme plus je vis, moins j'écris.
D'ailleurs j'en oublie mon français, je ne trouve plus les mots, et une cure de TV5 ce week-end a remué ma cervelle un peu trop violemment.
Pas le contenu, hein. Comme Drucker face au french doctor, non, ça ne secoue pas vraiment. La dernière fois que j'ai vu TV5 d'ailleurs (il y a longtemps, certes), Drucker recevait Bernadette... il fait juste dans le people politique, Drucker ?
Bref, non, pas le contenu.
La langue.
Le language langage.
Ce matin avec chéri, à l'heure du p'tit déj, on a regardé 'des chiffres et des lettres'.
Non, mais, TV5 est gratuit jusqu'au 15 novembre, alors faut pas gâcher.
Et ben, on n'a trouvé que des mots en anglais.
Bon, pour chéri c'est un peu normal, il ne parle pas français.
Mais bon, on dirait que moi non plus.
Ceci dit, le 7 lettres "maousse", ça m'en a bouché un coin. De mon temps, il n'acceptait que des vrais mots, Patrice Laffont. Mais bon, Romejko et ses 17 ans et demi, il parle djeuns, c'est sur (un jour, je suis sure que quelqu'un trouvera un portrait d'un Laurent Romejko vieilli et boursouflé dans son grenier. Sure. Oscar Wilde n'a qu'à bien se tenir. M'enfin, c'est quoi son anti-rides, sérieux ??)
Bref.
Je m'égare.
Mais quand même, en attendant, Naguy a les cheveux blancs !?!
Je suis un peu paumée moi, avec la France.
Et pourtant, je ne suis partie que depuis 6 ans.

Mon chat est une chatte.

Love triangle

Je regarde mon chat que j'aime avec des yeux enamourés.
Katty regarde son nouveau papa d'amouuuuuur et fonce se lover sur ses genoux.
Steve bouge le chat pour me faire un calin et demande "bon, on arrête de jouer avec le chat, on va se coucher tous les deux maintenant ?".
C'est un peu couillon comme situation.

Happiness is a kitty face.

Il y a eu Tartine.
Moïse.
Ti-Punch.
Plume.
Teddy & Seamus.
Et puis les autres dans la famille, Nada-chat, Chipie, Chatouille.
Et bien d'autres.
Et maintenant il y a Katie, ou plutot le chat-sans-nom-fixe, parce qu'on ne sait pas trop, pour l'instant.
Tout ce qu'on sait pour l'instant, c'est qu'elle est la plus mignonne de toutes les chattes de la terre.

La chute du nombril (qui ne retombe pas forcément sur ses pattes)

C'est bien la première fois cette année.
Pas la moindre excitation ni la moindre impatience.
Même les dates de péremption sur les pots de yaourt ne marchent pas.
M'en fous, demain n'est qu'un autre jour.
Par contre j'ai du mal à me concentrer sur quoique ce soit d'autre... samedi prochain on va au refuge adopter notre chat ! Un VRAI jour spécial !

Call of duty

Chéri passe son temps à tuer des gens.
Je passe mon temps à regarder notre appart en me demandant ce que je fais là.
Je passe aussi mon temps à me dire qu'il faut que je passe chez moi récupérer des clopes sous mon lit - mais non. D'abord j'ai plus les clefs, et de toute façon ma provision de clopes est là, sous le lit de chéri - sous notre lit - ainsi que toutes mes affaires.
J'ai déménagé.
J'ai emménagé ?
On a 2 chaines hifi, 2 télés, 2 lits, 2 chambres, et une centaine de mugs qui débordent du placard de la cuisine.
Mais une seule x-box, sur laquelle chéri passe son temps à tuer des gens.

Bye bye.

Puisque demain je suis de réunion à York, je ne peux pas être en France.
Je ne crois pas en une vie après la vie.
Mais je crois en une vie dans le souvenir de ses amis.
Alors Isabelle, Zaz, ma copine, mon amie, même si ton cancer a gagné, pour moi tu n'es pas morte.
Tu resteras pour toujours dans ma mémoire. Nos rigolades, nos discussions, ta voix sur cet enregistrement que j'ai toujours, tes photos sur mes murs, ton sourire quand je ferme les yeux.
Et je pense à ton mari et à ton fils qui t'accompagneront demain dans ta dernière demeure.
Et j'aurai aimé leur tenir la main.

Message interactif

Toi, là.
Oui, toi depuis le fond de ton labo.
Toi qui fais du yeast-2-hybrid à tour de bras avec de beaux résultats tout jolis, tout ça.
T'aurais pas un protocole pour un test liquide d'activité β-gal ?
Un truc qui marche sur de sur et magnifiquement, que je puisse ENFIN arrêter d'agiter de la levure pour ne faire que du vent ?
ONPG, X-Gal, CPRG, peu importe, je veux juste que ça marche !
Non, comme ça sauverait mon week-end. Et mon meeting de la semaine prochaine avec les collaborateurs anglais qui attendent mes résultats depuis quoi... à peine plus d'une dizaine de mois ?
Merci.
Bordel.
---
By the way, and on a completely unrelated note, ever since i've decided to be happy, i'm more often there than here.

Scotland 1 - Luxembourg 0

Steve and Eve in the bus on their way to the airport.
Eve: hey, what do you think happened in Big Brother while we were away ?
Steve: Dunno, but probably more than in Luxembourg...
Uh.

Whishlist # 156892

- une femme de ménage et des draps propres qui sentent bon
- un corps de rêve
- mon SC broth 2% glucose à la première livraison du matin
- 2 semaines de vacances
- la fin des travaux dans le labo
- un chat qui ronronne
- me réveiller à la toute première sonnerie du réveil.
C'est possible ?
en direct de chez chéri et pas du tout au labo, c'était kiara @ 00:31

Slim-free

Juste parce que je suis un peu désepérée,
ou juste parce que je m'ennuie en ce dimanche pluvieux,
ou juste parce que je n'ai pas l'habitude d'avoir internet sur les genoux dans mon sofa,
ou juste parce qu'il n'y a rien à la télé
ou juste parce que chéri est parti marier son père sans moi,
ou juste parce qu'il m'a laissé ses clefs et son ordinateur (et sa télé grand écran et son wifi et sa xbox et... )
ou juste parce que chéri n'a pas UN SEUL livre chez lui (et non, les livres de Jeremy Clarkson ne comptent pas)
ou juste parce que je suis un peu con parfois
ou juste pour rire ?
Bref, voilà que j'ai signé pour un essai gratuit de 10 jours sur tescodiet.com
Qui me propose de manger demain soir une salade d'avocats avec 2 crakers. Et un fruit.
Hm.
Bon.
Bon, bon, bon.
Sur ce, j'ai cliqué sur mon profil pour aller l'annuler - parce que voilà, sans annulation avant le 10ème jour, c'est 300 balles ces conneries.
Et puis, devrais-je le rappeler, le coup de l'inscription, c'était juste pour passer le temps.
'If you are considering cancelling your membership, we ask that you experience the service for 24 hours before terminating your membership. If after 24 hours you still want to cancel, you can action this here.'
P'tain, j'me suis fait eue.
Impossible d'annuler immédiatement, et à tous les coups demain, au labo, je vais complètement oublier.
Alors, bon, la prochaine fois que je m'ennuie alors qu'il pleut dehors, promis, je vais au labo écrire une to do list pour la semaine.
Via la piscine.
Bordel.
en direct de chez chéri et pas du tout au labo, c'était kiara @ 17:46

Proud to be an academic ??

Il m'aura fallu la newsletter hebdomadaire de Nature pour apprendre que le CNRS part en couille.
Marrant de voir à quel point je suis deconnectée, et une fois de plus 2 wagons en retard.
Plus de sciences du vivant au sein du nouveau machin, c'est l'inserm qui gerera. Avec peut-etre un coup d'oeil de l'inra et du cea, m'apprend Nature. Hm.
Et alors la biologie moléculaire végétale fondamentale, ça disparait du coup, c'est ça ?
Non, comme, si on ne fait ni dans le médical, ni dans l'agricole, en France on fait plus ?
P'tain, vous l'avez voulu votre Sarkozy.
Bien fait.
En attendant la recherche avance peut-être.
Mais définitivement ailleurs.

La poule, l'écrevisse et le phoque.

Bizarre comme j'avais oublié cette sensation de posséder un bout du monde quand on étale une serviette sur la plage. "Mon coin à moi". Un bout d'éponge pas très loin d'un autre bout d'éponge sur une plage envahie de futures écrevisses, un carré bleu tout aussi inconfortable que des galets à nu, mais une sensation de sécurité, voire d'autorité.
Sauf quand la marée remonte, certes.
La marée remonte vachement vite, d'ailleurs, sur les galets de Brighton.

Bizarre comme il y a 25 kilos de ça, je n'aurais jamais osé me jeter à l'eau sur une plage bondée et en pleine journée. Comme quoi, l'avantage d'avoir dépassé le point de non-retour, c'est que je ne cherche plus à me cacher. Je peux m'étaler en maillot sur la plage, style "veau marin", même pas mal. Et puis, je dois bien l'avouer, j'ai enfin trouvé un avantage indéniable à ma couche de graisse: comme les phoques, moi aussi je peux nager dans la Manche (face nord) au début du mois de Mai. Et ça, peu de touristes-des-galets du WE dernier peuvent se vanter de l'avoir fait.

Du caviar au cochon.

Hier soir, j'avais date avec le chéri de la 2ème chance. Parce que bon, il est gentil et mignon, le chéri, alors il droit a une 2ème chance. Pas vraiment sure que ça marche, les 2èmes chances; quand un truc s'est cassé, il me semble difficile de recoller les morceaux.
Ceci dit, la superglue peut faire des miracles, soit.
Bref, j'avais date.
Il m'a donc emmené dîner.
Bon.
C'était posh à souhait tout ça, même plutot très cher. Même qu'avec mes nouvelles Stan Smith vertes Kermit la grenouille, j'avais l'air un peu con.
Mais bon, jusque là rien de grave.
Ceci dit, la suite des évènements m'a inspiré ce conseil: (si, si, j'insiste)
Si ta chérie (tu sais, là, celle qui t'as filé une 2ème chance) est végétarienne et que tu l'emmènes dîner quelque part pour commencer à appliquer de la superglue bien forte, sait-on jamais, VERIFIE le menu du resto AVANT d'avoir commandé l'apéritif. Parce que, lorsqu'elle va s'apercevoir qu'il n'y a PAS de plat sans viande alors qu'elle a déjà un verre de vin dans la main, elle risque de se dire qu'il est possible que, tout bien considéré et finalement, tu te fous de sa gueule.
Au moins un peu, si si.
Voilà.
Ceci dit, la tête paniquée du chéri de la 2ème chance valait bien qu'on tue le cochon.

Alone again, naturally.

I think this book started the whole thing.
"The post-birthday world".
Not that i ever felt like cheating.
Not that i ever felt i was in a secure relationship and all that either.
I just realised how deeply unhappy i was, and how it seemed impossible to patch things up.
Sure enough, a quiet, sweet and kind man, i couldn't ask for better.
Sure.
OK, trouble had started before i even laid my eyes on this book.
Over the last months or so, i knew things were going downhill, and pretty quickly. And although for those few last weeks, i'd been blaming the new non-intoxicated me on my stroppy behaviour, i knew i wasn't being honest.
The problem is i don't need a weak guy who says yes to avoid any argument. It just makes me want to fight even more.
The problem is i don't need a sweet guy who's actually deeply selfish.
The problem is i didn't need a guy to start with, but he'd blown me away.
At first i didn't believe someone that perfect could exist, and eventually i decided to blindly give it a go, shutting-up my cynical-self. I should have known better, shouldn't i ?
And from then on, with every little deception, with every small bad surprise, i just couldn't believe that he wasn't who i imagined. Who i hoped.
He didn't have a chance, did he ? Who could really live up to that kind of expectation ?
I did try to remind myself that he was only human, that he was only a man, and that he was sweet and kind, so what else could i ask for ?
But how do you patch things up when you don't even kiss anymore ? Not the "see you later kiss", not the "thank you for my coco-pops" kiss. The other one, the "i want you so much" kiss.
He stopped kissing me, and i stopped kissing him.
Maybe it was all a mistake.
The last 7 months. Or tonight.
I don't know which one, but one of them was definitely a mistake.

Une image vaut mieux que mille mots...

... autrement dit, si je trouve son visage joli, lui ne voit que mes seins. (pourtant j'ai bien des lunettes, quoi, bordel).

la reine de la pataugeoire VS le play-boy des bacs-à-sable.

Depuis quelques jours je faisais la fière.
Mais qu'est-ce que j'y peux, moi, si chéri nage comme un chat apeuré alors que de mon coté j'ai grandi dans l'eau. Pour une fois que je gagne, oh, je peux bien faire la fière quoi, non ?
Bref, après une nouvelle victoire écrasante 60 à 40 lignes à la piscine ce matin, et alors que je me vantais d'avoir réussi à dépasser tous les autres nageurs de notre ligne un bon paquet de fois, Steve m'a regardé en se marrant.
Et c'est là qu'il a dit: "OK Eve, it's official: you're the Queen of the Slow Lane. Well done !"
Depuis, je me sens un peu comme un borgne au royaume des aveugles.
Pfff, c'est nul les chéris jaloux.

Rehab

12 jours après ma dernière dose, je m'aperçois que jouer les adolescentes rebelles n'est vraiment plus de mon âge. Passer de 40 à 0mg/jour d'un coup n'était PAS une bonne idée.
40-20-10-0 sur un mois, c'est ce que le médecin avait dit.
Fuck la médecine, j'ai pensé.
Vertiges. Nausées. Bourdonnements.
Merde alors, j'étais bel et bien accroc.
Tant pis, je suis têtue et résistante, alors fuck la médecine, ça finira bien par passer.
Et en attendant je vais à la piscine un matin sur deux, à la place.
Parce que la sensation de vertige à 7h30 alors que j'achève ma première longueur le ventre vide et pas encore tout à fait réveillée, c'est vachement marrant.
Rien que pour ça, j'le re-ferai presque, tiens.
Pour ça a et peut-être aussi pour l'impression de sentir mes neurones se contracter à chaque fois que je bouge la tête ou que je lève un peu les yeux. Avec un petit buzz à peine perceptible.
Vachement marrant.
Ceci dit, faudrait juste pas que ça dure.

Birthday memories II

Hier soir, j'ai mangé népalais.
Des trucs que je ne connaissais pas.
Etonnement, ils n'avaient pas de glace menthe-chocolat en dessert.
Mais avec le thé en fin de repas sont arrivés 2 after-eight. Un joli clin d'oeil.
L'odeur d'encens et le décor, je connaissais, ceci dit.
Une sorte de déjà-vu familier. Un peu comme chez Mamy. Un peu comme chez Tantine. Un peu comme chez Cousine.
J'ai raconté à Steve ses voyages, ses déboires à Katmandou, son caractère de cochon. On a bien rigolé.
Lorsque l'addition est arrivée, Steve me l'a ôtée des mains.
Je t'invite. Mon cadeau d'anniversaire à ta grand-mère, d'accord ?
Un homme qui paye, elle aurait définitivement aimé ça :)

Birthday memories.

Biiiiiiiiiiiiiiiiip
"Euh, bon t'es pas là... euh ben je rappelerai plus tard, c'est pas grave, je voulais juste te souhaiter joyeux anniversaire Papa ! Ah, oui, c'est Eve-M*rie by the way ! Ciao."
Shklung. [Skype fait ce bruit là, si, si.]
Et là j'imagine le cerveau de papa.
"baille ze ouais... euh... mais qu'est-ce qu'elle raconte encore, hein ?"
(1) me rappeler que mon père ne parle pas un mot d'anglais. (enfin à part "hello", "cloud of milk" et "bird", mais c'est une autre histoire.)
(2) arrêter mes tendances Jean-Claude Vandamiesques.
(3) me rappeler que mon père n'a qu'une seule fille anyway !
Duh.
Ceci dit, bon anniversaire papa.

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Et bon anniversaire aussi, ma p'tite Mamy Jeannette.

April fools ?

C'est bizarre comme les printemps se suivent et se ressemblent un peu sans se ressembler du tout.
Ca fait donc 3 ans que je vis à Edimbourg.
Ca fait donc 4 ans que je raconte des machins dans un blog - même si j'en raconte de moins en moins, des machins. P't'être que j'me fais vieille. Ou p't'être que j'ai plus trop envie, finalement, de raconter des machins. Ou p't'être que je sais juste plus quoi dire. Ou p't'être que de toute façon, ça n'a absolument AUCUNE importance.
Ca fait 6 mois que j'ai un chéri, aussi. Un "accessoire frisé" comme dit ma copine de la cote ouest. Est-ce que c'est le moment de la première crise, le cap des 6 mois ? Parce que l'autre soir je me suis aperçue qu'il mâchait la bouche ouverte. Dingue ça, j'avais JAMAIS remarqué qu'il mâchait la bouche ouverte. Alors pourquoi je le remarque MAINTENANT ??
Parce que ça fait 6 mois, que c'est l'heure d'été, que je continue de grossir, et qu'on est rentré de Berlin un peu crevés. Ou peut-être juste parce que j'ai envie de passer un peu plus de soirées au labo et un peu moins de soirées à faire la vaisselle en écoutant le café monter dans la cafetière alors que chéri allume une cigarette. La félicité domestique n'est pas mon truc, finalement. Enfin pas ces jours-ci.
Tiens, d'ailleurs je suis en rupture de stock de prozac depuis samedi et je n'ai toujours pas pris de rendez-vous avec mon toubib. A croire que j'aime faire mon adolescente rebelle.
Et puis le 8 avril arrive. J'ai acheté une carte pour le vieux père. Mais est-ce qu'on a encore le droit de fêter l'anniversaire de mamy Jeannette sans elle ? Et pourquoi fallait-il qu'ils partagent le même anniversaire ?
Dans quelques minutes c'est mon demi-anniversaire, aussi. 31 ans ET DEMI et je continue à compter par 6 mois. Bah, c'est pas si grave.
Ceci est donc mon 31ème printemps, et les arbres tardent à fleurir sur le campus.
Mais j'ai confiance, ça ne devrait plus tarder.

Ostern.

Un p'tit café posthume

J'ai bien reçu une demi-douzaine d'e-mails en quelques jours.
Interflora, Aquarelle, Dromadaire, l'Internaute...
Ils s'y sont tous mis.
Alors voilà, c'est la fête des grands-mères dimanche.
Moi aussi j'ai toujours trouvé ça vachement con, la fête des grands-mères. D'abord elles ont la fête des mères, et puis je préfère boire du Carte d'Or, alors les fêtes commerciales à la con...
N'empêche, finalement, j'aurai bien aimé pouvoir la souhaiter à quelqu'un cette année, la fête des grands-mères.

Oban.

On m'a dit qu'un week-end à la plage dans le nord-ouest écossais n'était pas la meilleure idée en plein mois de février.
Bon, d'accord, il a plu.
Et j'ai moyennement apprécié la comparaison avec un rat mouillé lorsque la réceptioniste de l'hôtel nous a vu revenir de notre petite heure de promenade en ville le samedi après-midi.
Ceci dit, un plateau de fruit de mer aux chandelles sur le quai face à la mer, plein d'otaries et Fingal la loutre, une dégustation de single malt tard dans la nuit, une soupe bien chaude dans un petit chalet en bois sur le loch Linnhe, et 2 nuits dans un hôtel quatre étoiles, février ou pas, j'en veux bien des comme ça tous les jours.

L'année du rat.

Pas sure que les rats de laboratoires en profitent.
Pas sure non plus qu'on arrivera à me convaincre de l'injustice de travailler "gratuitement" un 29 février.
Ceci dit, Steve a découvert une souris dans sa chambre. Depuis le temps que tous les voisins du quartier nous disaient qu'elles étaient partout. Ca y est, l'une d'entre elles a trouvé le passage secret et vient se planquer derrière le mirroir de temps à autre.
J'ai suggéré des morceaux de fromage pour l'apprivoiser, Steve une trappe pour la tuer.
L'Homme est un monstre.
J'ai pleuré à chauds bouillons sur nos amis les petites bêtes, Bi-Bop et Tatou mes gerbilles bien aimées (celles qui ont rejoint Tartine-le-chat à la maison de retraite des animaux) , et les sirloin steaks qu'il aime tant manger, alors l'Homme a promis de ne pas tuer la souris.
L'Homme est faible.
Alors ce sera peut-être l'année de la souris ?
(voir l'année de l'Homme).